Les tensions montent Burkina Faso. Plusieurs villages de la périphérie de Solenzo, situés dans la région de la Boucle du Mouhoun, ont subi ces derniers jours des attaques terroristes meurtrières. La population ne supporte plus l’insécurité croissante. Elle appelle les autorités à la paix.
Ce lundi 25 novembre 2024, la ville de Solenzo a été le théâtre de violentes manifestations. Les habitants, exaspérés par la détérioration de la situation sécuritaire, ont exprimé leur colère face à l’inaction perçue des forces de défense et de sécurité (FDS). Un événement a particulièrement suscité leur colère : l’attentat meurtrier contre un poste des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) jeudi 21 novembre. Malgré les alertes lancées, les assaillants ont pu agir en toute impunité, tuant 15 volontaires.
Face à la montée de l’insécurité, les populations de Solenzo décidé de manifester. Malgré les appels au calme des autorités administratives et traditionnelles, la colère a été plus forte. Les manifestants ont visé le chef du canton, accusé de ne pas avoir suffisamment défendu leurs intérêts. Malheureusement, la situation a tourné au drame. La maison du chef de canton fut détruite, ses femmes attaquées et lui-même fut tué. Pour tenter de rétablir l’ordre, les forces de défense et de sécurité ont dû intervenir et un couvre-feu a été instauré.
Déjà confronté aux attaques jihadistes, le Burkina Faso fait désormais face à la colère de la population. Les attaques et les sorties se multiplient. En juillet dernier, certains habitants de Bogandé, un département de la province de la Gnagna dans la région de l’Est, sont descendus dans la rue pour réclamer plus de sécurité. Les gens se sentent abandonnés et la confiance dans les autorités se détériore.
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