pilier de La Dépêche en Ariège, Denis Slagmulder est décédé à l’âge de

pilier de La Dépêche en Ariège, Denis Slagmulder est décédé à l’âge de
pilier de La Dépêche en Ariège, Denis Slagmulder est décédé à l’âge de

l’essentiel
Recruté comme journaliste à La Dépêche du Midi en 1995, venu en Ariège en 2014 attiré par la montagne, Denis Slagmulder est décédé dans la nuit du 27 au 28 novembre des suites d’une longue maladie.

C’est avec une profonde tristesse que la rédaction ariégeoise de La Dépêche du Midi a appris le décès de Denis Slagmulder dans la nuit du 27 au 28 novembre. Une issue que tout le monde redoutait puisque, subitement frappé par la maladie, leur collègue a dû quitter le rédaction il y a trois ans, pour ne jamais revenir. Il avait 50 ans.

Le premier trait qui vient à l’esprit de ceux qui l’ont connu est sa rigueur journalistique. « Denis était avant tout un excellent journaliste, particulièrement fiable et minutieux, dont les informations ont été recoupées à plusieurs reprises, se souvient un de ses confrères de Foix. Nous pourrions lui faire une confiance absolue, les yeux fermés, même sur les sujets les plus complexes. Je me souviens notamment du traitement qu’il a réservé à la mort d’un jeune garçon lors d’une colonie de vacances en Haute Ariège, en 2014. Il l’a abordé avec un professionnalisme remarquable.

“C’était quelqu’un dont nous ne doutions pas”

“Je l’ai connu très tôt dans ma carrière, en 2016. J’avais 21 ans, il faisait partie de ceux qui m’ont formé et c’était quelqu’un dont on ne doutait pas”, renchérit un autre de ses anciens collègues. Il aimait transmettre et il m’a appris beaucoup de choses parfois à la dure, mais pour le moment j’ai fait attention le lendemain.

« Il aimait sa liberté et il aimait creuser ses sujets, quitte à bousculer ses sources pour les pousser dans leurs retranchements, même ses confrères sur la question de savoir jusqu’où on pouvait aller, ajoute un autre. Son journalisme était une forme de journalisme à l’ancienne : il allait prendre un café le matin et revenait avec des informations, ce que personne ne fait plus.» « Un journaliste rigoureux, minutieux, soucieux du détail », résume Arnaud Paul, ancien rédacteur en chef qui l’a accueilli en Ariège.

L’amoureux de la montagne

Le deuxième trait à retenir est son amour de la montagne. « Homme de plaine » – il était originaire du Lot – il est passé par l’Aveyron avant d’arriver en Ariège. « Il avait accroché avec la montagne, poursuit Arnaud Paul. « Été comme hiver, il avait pris toute la mesure du milieu naturel exceptionnel qu’offrait l’Ariège. Il aimait surtout partir en reportage pour dresser le portrait d’un berger, parler de la construction du dernier téléski d’Ax 3 Domaines ou encore faire un reportage sur les Monts d’Olmes. Une véritable rencontre avec la montagne. Pendant son temps libre, il aimait dévaler les pistes des stations de ski ou faire des randonnées dans les différents domaines. massifs ariégeois. »

« Denis avait les yeux rivés sur les Pyrénées. C’était un passionné de montagne et il faisait de la randonnée le plus souvent possible. L’hiver, il chaussait des skis. L’été, il s’attaque aux pistes. Cette passion l’a poussé à créer, dans nos colonnes, une page hebdomadaire sur la montagne où il traitait de cet univers qui le fascinait”, se souvient un confrère en écho.

« Ouvert, plein d’humour, il a vite trouvé sa place au sein de la rédaction de l’Ariège de La Dépêche du Midi », souligne encore Arnaud Paul. « Bon ami, il savait rassembler les gens. Denis Slagmulder, qui avait un fort caractère, était un collègue profondément humain, ouvert aux autres, toujours prêt à aider grâce à sa polyvalence et ses compétences pointues.

Un caractère fort

Ce « caractère fort » a frappé tous ses camarades. « Il ne s’est pas laissé manipuler ou manipuler », raconte l’un de nos correspondants avec qui il a souvent travaillé. Ces « extérieurs un peu ours » cachaient une personnalité profondément humaine, « c’était quelqu’un sur qui on pouvait compter ». « On pouvait le trouver austère, mais c’était un gars sympa, serviable, avec qui on pouvait parler de tout et de rien. C’était Denis, en réalité», soupire notre correspondant.

« Mais son fil conducteur, c’était son fils Tom, veut encore évoquer un collègue. Lorsque son fils l’appelait au téléphone, le visage de Denis se transformait, quelle que soit son humeur du moment ou l’heure de la journée. Il a laissé tomber tout ce qu’il faisait, même l’actualité la plus brûlante, la fermeture urgente, pour passer un moment avec lui. Ils avaient un code pour les émoticônes sur le téléphone portable de Tom. « Il nous parlait très souvent de lui-même. Son fils était son monde, nous le sentions.

Bourru mais fêtard, exigeant mais ouvert, Denis a marqué durablement ceux qui ont travaillé avec lui. « Pour moi, il est toujours à La Dépêche, sac sur le dos, fumant son petit pain en attendant de partir en reportage », raconte un ancien collègue en dernière image.

A son fils, sa famille et ses proches, La Dépêche du Midi présente ses plus sincères condoléances.

 
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