Le syndicat TLF a tenu hier son assemblée générale annuelle au Pavillon d’Armenonville, près de Paris. La transition énergétique a été au cœur des débats et commentée par les intervenants qui ont affirmé être « dans le brouillard pour l’instant ». Éric Hémar, président du syndicat TLF, est revenu longuement sur l’image du transport et de la logistique lors de son discours de clôture : « Nous faisons un travail formidable au plus près de nos compatriotes. Nous ne sommes pas déconnectés. Nous pouvons être fiers de notre savoir-faire technique. »
Sur la décarbonation, le président estime que « le secteur est même en avance, par anticipation. » Il a affirmé que tous les membres du TLF étaient au cœur de la réindustrialisation, notamment les entreprises de taille moyenne. » Dans le prolongement de l’actualité, Éric Hémar a réaffirmé que les membres du TLF étaient d’accord pour revenir à une Europe de libre circulation. C’est une force. » Sur les mégatrucks auxquels la France s’oppose, le président a estimé que « nous laissons un avantage compétitif aux autres pays que nous, Français, interdisons. »
Le président de TLF a adressé des messages aux pouvoirs publics : « on attend d’eux plus de principe de responsabilité ». Il a déclaré qu’il y avait encore trop de démagogie, prenant comme exemple le train des primeurs : « l’État met des millions dans un train à moitié vide qui représente 10 poids lourds sur la route. On subventionne trop souvent des choses qui n’ont aucun intérêt. »
Conduire vert ne sera pas une option
Lors des tables rondes, plusieurs thématiques ont été abordées, principalement la transition énergétique, que certains intervenants ont qualifiée de « progressive ».
« La transition énergétique est un enjeu important. Avec ou sans nous, le virage vert ne sera très rapidement plus une option. Alors allons-y. Il faut mettre les pieds dans le plat pour ne pas être en retard », a déclaré Julie Lee Quil, présidente de Transports Quil.
« Nous avançons dans le brouillard. Les clients nous demandent d’agir vite et c’est compliqué», a souligné Wilfrid Mautray, directeur de Trans-Vienne Express (groupe Of Course). « L’autre problème de la transition énergétique, c’est que nous intensifions beaucoup nos efforts pour atteindre les objectifs de certains contrats. »
Avis plus contrasté de Jean-Thomas Schmitt, PDG d’Heppner : « La transition énergétique va nous conduire vers beaucoup d’opportunités. Aujourd’hui, les trajectoires pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de CO2 de 30 % sont plus importantes. Pour le patron du groupe de transport qui a déjà « verdi » 23 % de ses livraisons (70 % de sa flotte), « les capacités financières sont plus élevées. L’impact sur nos marges est réel.
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