Après le débat Trump-Biden, la panique se répand dans le camp démocrate – .

Après le débat Trump-Biden, la panique se répand dans le camp démocrate – .
Après le débat Trump-Biden, la panique se répand dans le camp démocrate – .

Donald Trump et Joe Biden, jeudi soir lors du débat. GÉRALD HERBERT/AP/SIPA / GÉRALD HERBERT/AP/SIPA

Lire plus tard Actualités de Google Partager

Facebook Twitter E-mail Copier le lien

Envoyer

Temps de lecture : 2 min.

Accès libre

Analyser Un président qui semblait vieux, usé, défraîchi, peinant à finir certaines phrases a laissé un boulevard à Trump qui était pourtant une cible facile… Une contre-performance abyssale qui sème le trouble dans son camp.

Les derniers mots avaient à peine été prononcés qu’un silence stupéfait s’est abattu sur le plateau de commentaires de CNN. John King, un vétéran du journalisme politique, a commencé : « Le Parti démocrate est en proie à une panique profonde, généralisée et très virulente. » Abby Phillip, une autre star de CNN, est intervenue : “La panique que j’entends de la part des démocrates ne ressemble à rien de ce que j’ai vu dans le passé”. David Axelrod, l’ancien stratège d’Obama, a immédiatement pris le relais : « Il y avait un sentiment de choc… au son de sa voix, il semblait un peu désorienté ». Van Jones, un autre ancien conseiller d’Obama : “C’était douloureux… Il n’a pas bien fait du tout.”

Lire aussi

Chronique Présidentielle américaine : Joe Biden est-il trop vieux ?

Abonné

Lire plus tard

Le mot catastrophe n’est pas trop fort pour qualifier la performance de Joe Biden, jeudi 27 juin au soir, lors de son premier débat de la campagne 2024 face à Donald Trump. L’air absent, épuisé, baissant les yeux et peinant à finir certaines phrases, l’homme a confirmé les pires craintes de ceux qui, pendant des mois, le considéraient trop vieux pour se représenter. Sa contre-performance était telle que beaucoup dans le camp démocrate partageaient cette opinion de Van Jones, évoquant le choix qui s’offre désormais à Joe Biden : « Nombreux sont ceux qui voudront qu’il envisage de changer de direction. Nous sommes encore loin de notre congrès et le parti a le temps de prendre un autre chemin s’il nous le permet. » Acceptera-t-il de se retirer ? Peu probable. Mais les voix dissidentes vont rapidement gonfler au sein du parti, et elles pourraient bien devenir assourdissantes.

Certains, hier soir, tentaient de limiter l’ampleur des dégâts, sur le thème : ce n’est qu’un débat, dans quatre mois, au moment de l’élection, cette soirée ne sera plus qu’un lointain souvenir. Un vœu pieux. Comme le rappelle David Axelrod, qui ne cache pas depuis des mois ses inquiétudes quant à la candidature de Biden : « C’est la soirée qui a confirmé les craintes de la population »Il sera impossible, après une telle image de faiblesse et, oui, de vieillesse, d’effacer cette impression.

Les excès grotesques de Trump

La frustration des démocrates est d’autant plus grande qu’il aurait été facile, d’un autre côté, de déstabiliser Trump. Oui, il a projeté une image dynamique et est apparu dix ans plus jeune (et non trois en réalité) que son adversaire. Oui, il a su rester calme du début à la fin. Mais la manière dont il a filé s’inscrit dans un flux continu, baigné d’excès grotesques (“Depuis 3 ans et demi on vit un enfer”), faisait de lui une cible facile. Son discours, répété tout au long du débat – l’Amérique était un paradis quand j’étais président, aujourd’hui c’est un pays en faillite – était si invraisemblable qu’il offrait mille angles pour démolir sans se donner beaucoup de mal.

Biden a certes réussi quelques contre-attaques, par exemple sur la responsabilité de Trump dans l’assaut du Capitole du 6 janvier 2021. Mais le plus souvent, il s’est contenté de réciter et de répéter tel ou tel point de son action de président. Même dans sa conclusion de deux minutes, un moment qu’on aurait pu imaginer méticuleusement préparé, il s’est perdu dans des détails obscurs ou sans intérêt et n’a pas évoqué l’assaut contre le droit à l’avortement et la condamnation pénale de Trump.

Lire aussi

Dossier Procès Trump : retrouvez tous nos articles

Accès libre

Lire plus tard

Et maintenant ? Si Biden décide de rester dans la course, des fissures apparaîtront rapidement. Le soutien unanime du parti derrière son candidat ne sera qu’une vitrine artificielle et ridicule s’il continue – ce qui est peu probable. A l’inverse, si Joe Biden choisissait de ne pas se représenter, l’investiture démocrate se déciderait en moins de deux mois, lors de la convention démocrate de Chicago, du 19 au 22 août. On imagine la mêlée générale, vu le nombre de candidats. candidats potentiels. Et comment effacer l’image d’un président et de son entourage qui ont si longtemps affirmé que leur champion était en pleine forme ? Des questions seront posées, des accusations formulées, certains devront s’expliquer.

Lire aussi

Enquête Présidentielle américaine : images choc, mensonges et idées extrêmes, le rôle prépondérant des vidéos

Abonné

Lire plus tard

Donald Trump a fait ce jeudi 27 juin un grand pas vers la présidence. Il n’a pas gagné, loin de là, et sa performance dans ce débat ne rassurera pas tous ceux qui s’inquiètent pour lui. Mais il est désormais favori.

By Philippe Boulet-Gercourt

Sur le sujet Élections américaines de 2024

Sujets liés à l’article

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV forte participation à la mi-journée – .
NEXT Condoléances du président algérien Abdelmadjid Tebboune