Ça y est : après des mois – ou plutôt des années – de négociations, de discussions, de refus et de désaccords, il y aura bel et bien une 11e écurie sur la grille de Formule 1 à partir de 2026, avec l’arrivée de General Motors et de Cadillac F1 Team. Une arrivée qui ne s’est pas faite sans sacrifices dans le clan américain, puisque le nom Andretti – qui était à l’origine de la candidature – a été totalement effacé, ou presque, dans le nom officiel…
Quoi qu’il en soit, Cadillac a désormais un an pour préparer le grand saut vers la Formule 1. Un délai très court pour une nouvelle écurie, d’autant que General Motors ne prévoit pas d’utiliser un bloc moteur maison avant 2028. Entreprise américaine de formation, qui sera basée à Fishers dans l’Indiana – avec une succursale à Silverstone, en Angleterre – doit alors trouver entre-temps un motoriste, mais aussi deux pilotes pour lancer le projet et disputer la première saison de l’écurie Cadillac F1. Équipe.
Moteur : quel partenaire avant le moteur GM ?
C’est la grande question qui se pose après l’acceptation de l’arrivée de General Motors à partir de 2026 : avec quel moteur Cadillac F1 Team courra pour ses débuts dans la discipline. La garantie de produire un moteur en interne à la fin des années 2020 a été l’un des principaux arguments pour convaincre la F1 d’ouvrir ses portes au groupe américain, mais visiblement le moteur ne peut pas être prêt avant un petit moment.
Il faudrait au moins trois ans pour concevoir un groupe motopropulseur de A à Z : par exemple, Audi a commencé les travaux fin 2022 en prévision d’une arrivée en 2026. S’il était autrefois question d’acheter la propriété intellectuelle du 2026 de Renault moteur, mort-né depuis l’annonce de la fin du programme à Viry-Châtillon, Bruno Famin excluait catégoriquement cette possibilité dans nos colonnes fin octobre. Pourtant, dans le paddock de Las Vegas, la rumeur courait encore qu’un accord secret avait déjà été conclu entre GM et Renault pour gagner du temps, des compétences, mais aussi économiser beaucoup d’argent de développement…
Même en cas d’accord secret et de rachat du moteur Renault, Cadillac devra certainement commencer son aventure en Formule 1 en tant qu’équipe cliente en 2026… et les options sont relativement limitées. Les options Audi et RBPT-Ford devraient être éliminées d’emblée puisqu’il s’agira de deux nouveaux motoristes et qu’ils ne devraient logiquement pas fournir d’autres équipes que la leur. Mercedes n’est pas non plus une option puisqu’après avoir conclu un partenariat avec Alpine, la marque Star sera déjà au complet avec trois équipes clientes (McLaren, Williams, Alpine) et une usine (Mercedes).
Restent alors deux options valables : Honda et Ferrari. Si le motoriste japonais a signé un contrat d’exclusivité avec Aston Martin pour la fourniture de moteurs à partir de 2026, il pourrait être obligé par la Formule 1 de proposer son groupe motopropulseur à Cadillac. Ferrari est également dans la même situation, même si le Cheval cabré fournit déjà Haas au moins jusqu’en 2028. Dans tous les cas, le choix se fera entre ces deux motoristes.
Pilotes : Herta en pole… et ensuite ?
Si le choix du motoriste se limite à deux possibilités en 2026, parmi les pilotes, Cadillac n’aura vraiment que l’embarras du choix pour lancer son aventure en Formule 1. Or, l’un des deux sièges disponibles semble déjà avoir été acquis par un homme. notamment : Colton Herta. L’Américain de 24 ans – qui en aura 26 au début de la saison 2026 – a été au centre d’un incroyable feuilleton à l’automne 2022, lorsque Red Bull a tenté de le placer chez AlphaTauri pour remplacer Pierre Gasly qui était départ pour Alpine. Malheureusement, le Californien n’avait pas suffisamment de points sur sa Super Licence pour faire ses débuts en Formule 1.
Deux ans après cette saga, Colton Herta est tout proche d’obtenir sa Super Licence – il ne lui manque qu’un point, qui s’acquiert lors d’une séance d’essais – et serait logiquement en tête de liste des candidats potentiels pour Cadillac. Le pilote IndyCar est un protégé du clan Andretti depuis de nombreuses années et même si le nom Andretti a quasiment été effacé des tablettes pour permettre à GM d’arriver en F1, le vice-champion IndyCar 2024 a toujours été parmi les favoris de la structure américaine. obtenu son billet d’entrée.
Un autre Américain pourrait également se retrouver dans cette situation : Josef Newgarden, qui possède déjà la Super Licence grâce à ses titres en IndyCar. En début d’année, Michael Andretti – qui n’est plus dans le projet – aurait souhaité recruter le double vainqueur de l’Indy500 pour diriger le projet F1. Dans les deux cas, il semblerait logique que Cadillac fasse confiance à un pilote américain pour participer au projet.
La question du deuxième pilote est en revanche beaucoup plus ouverte avec des possibilités quasi infinies. Cadillac choisira-t-il l’expérience, avec un pilote ayant déjà piloté plusieurs saisons en Formule 1, pour mener à bien le projet ? Ou va-t-elle recruter une jeune entreprise prometteuse pour construire l’avenir ? Certains noms (et rumeurs) reviendront certainement dans les mois à venir : assistera-t-on à un retour définitif de Daniel Ricciardo dans la discipline ? Un Valtteri Bottas ou un Kevin Magnussen, qui sera sur le banc de touche en 2025, pourraient-ils faire leur grand retour au sein de l’écurie américaine grâce à leur expérience ? Felipe Drugovich – qui pilote Cadillac en Endurance, rappelons-le – aura-t-il enfin sa chance ? Un pilote arrivé en fin de contrat en 2025 sera-t-il intéressé par le projet, malgré le risque de jouer en queue de peloton en 2026 ? Bref, Cadillac a encore un an pour faire son choix !
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