Il reste moins d’un mois avant Noël et les désormais traditionnelles études sur le budget français de la grande fête du cadeau se multiplient. Voici leurs conclusions.
Le budget cadeaux diminue encore…
Premier constat : le budget des cadeaux ne cesse de diminuer. L’étude Cofidis-CSA (1) l’estime à 323 euros en moyenne, en baisse de 9 euros par rapport à 2023. Il s’agit du budget moyen le plus bas jamais observé par cette étude débutée en 2017.
Même tendance dans le baromètre OpinionWay (2) de Bonial (entreprise spécialisée dans les catalogues pour la grande distribution), selon lequel le budget moyen dédié aux cadeaux chute à 414 euros, soit 12 euros de moins qu’en 2023.
Un constat à la baisse de l’enquête Yougov (3) pour Ankorstore (marché des professionnels), avec un budget de Noël moyen (cadeaux mais aussi nourriture ou vêtements) de 442 euros pour les habitants du Grand Est, soit une baisse de l’ordre de 39 euros par rapport à 2023 (481 euros, soit -8%). Dans d’autres régions, le budget moyen est par exemple estimé à 581 euros en Auvergne-Rhône-Alpes et à 543 euros en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
…sauf pour…
Seule une étude Yougov (4) pour Havas Market constate une augmentation du budget cadeau de 16 euros par rapport à 2023, à 261,40 euros. Mais pour 40 % des Français le budget reste inférieur à 200 euros.
Le nombre de cadeaux est stable
C’est un des points qui n’a pas changé depuis des années : chaque Français offrira en moyenne sept cadeaux selon Cofidis-CSA, un chiffre stable depuis 2019.
Même stabilité et même montant de 7 cadeaux pour Bonial-OpinionWay. Cette étude souligne également que le pourcentage de Français déclarant ne pas vouloir acheter de cadeaux est en baisse, passant de 14 % en 2023 à 9 % cette année.
L’inflation, la fin du cauchemar ?
Malgré un contexte encore incertain, on constate selon la plupart des enquêtes un ralentissement de l’inflation (prévue à 2% pour 2024 contre 4,9% en 2023 selon l’Insee) et une certaine amélioration de la situation économique.
Cofidis-CSA estime que 55% des personnes interrogées ne craignent pas l’impact économique des fêtes de fin d’année. Ils n’étaient que 44% en 2023. Même ton pour le baromètre Rakuten-Ipsos (5) qui estime que 49% des Français (+11 points par rapport à 2023) verront leur pouvoir d’achat se stabiliser à l’approche de Noël (13% qu’il va s’améliorer, 38% que cela va empirer).
Ankorstore-Yougov indique au contraire que 72% des Français ne perçoivent aucune amélioration de leur pouvoir d’achat et que pour 49% d’entre eux les vacances de Noël sont même Source de stress financier. Comme souvent, les sentiments sont toujours difficiles à mesurer, surtout dans un contexte où les décisions économiques sont parfois prises rapidement.
Pour faire des économies, le Black Friday reste populaire
Dans ce contexte, comment économiser ? Bien que critiquée, notamment par les petits commerçants, la période promotionnelle du Black Friday reste appréciée des Français. Selon Rakuten-Ipsos, plus de 8 Français sur 10 comptent faire leurs achats de Noël lors du Black Friday. Un chiffre qui monte à 92% pour les jeunes de 16 à 34 ans. Les achats en période promotionnelle restent la principale Source d’économies pour 37% des personnes interrogées Cofidis-CSA.
Aussi l’opportunité
Une autre tendance est celle des cadeaux d’occasion ou d’occasion. 50 % des personnes interrogées chez Rakuten-Ipsos envisagent d’offrir des cadeaux d’occasion ou reconditionnés, une pratique en forte augmentation depuis 2020 (18 %), signe qu’elle s’inscrit durablement dans les habitudes de consommation.
(1) Etude portant sur un échantillon de 1010 Français, représentatif de la population nationale française âgée de 18 ans et plus, administrée en ligne du 17 au 21 octobre 2024.
(2) Échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, 1 006 personnes. Enquête réalisée du 25 au 26 octobre 2024.
(3) Enquête auprès des Français réalisée en ligne du 22 au 24 octobre 2024 sur un échantillon national de 2 004 personnes âgées de 18 ans et plus.
(4) Enquête réalisée en ligne, du 7 au 9 octobre 2024, auprès de 1 001 personnes représentatives de la population nationale française âgée de 18 ans et plus.
(5) Enquête réalisée en ligne en octobre 2024 auprès d’un échantillon national de 2 500 individus représentatif de la population française âgée de 16 ans et plus.
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