Le cabinet de sécurité israélien doit se prononcer ce mardi 26 novembre sur un accord de cessez-le-feu dans la guerre contre le Hezbollah libanais, selon un responsable, les États-Unis affirmant qu’un tel accord était « proche ».
Ces annonces ont été faites après une intensification ces derniers jours des frappes israéliennes meurtrières contre des bastions du mouvement pro-iranien au Libantandis que les acteurs internationaux redoublaient d’efforts en faveur d’un cessez-le-feu.
Le 8 octobre 2023, le Hezbollah ouvre un front contre Israël en soutien au Hamas, son allié palestinien, cible d’une offensive destructrice à Gaza lancée par l’État hébreu en réponse à une attaque inédite menée par le mouvement islamiste contre son territoire en octobre. 7, 2023.
Après un an de violences transfrontalières et après avoir affaibli le Hamas à Gaza, Israël a concentré ses opérations au Liban en lançant une intense campagne de bombardements à partir du 23 septembre sur les bastions du Hezbollah.
Des progrès « significatifs »
Le cabinet de sécurité israélien « décidera mardi soir » d’un accord de cessez-le-feu, a déclaré à l’AFP un responsable israélien sous couvert d’anonymat, sans fournir plus de détails.
“Nous pensons avoir atteint le point où nous sommes proches” d’un accord, a déclaré pour sa part John Kirby, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche. Tout en soulignant que rien n’est encore acquis.
Pour l’Élysée, discussions sur un cessez-le-feu au Liban ont « considérablement progressé ». Appelant Israël et le Hezbollah à saisir cette opportunité « le plus rapidement possible ».
Selon le site d’information américain Axiosl’accord s’appuie sur un projet américain prévoyant une trêve de 60 jours au cours de laquelle le Hezbollah et l’armée israélienne se retireraient du sud du Liban, limitrophe du nord d’Israël, pour permettre à l’armée libanaise de s’y déployer.
« Grosse erreur »
Toujours selon Axioscet accord comprend la création d’un comité international chargé de surveiller son application. Le site rapporte les assurances américaines de soutenir l’action militaire israélienne en cas d’actions hostiles du Hezbollah.
Les médiations sont menées sur la base de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies qui a mis fin à la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006. Une résolution selon laquelle seules l’armée libanaise et les soldats de la paix peuvent être déployés à la frontière sud du Liban.
Successivement, le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, et de l’ONU ont appelé à un cessez-le-feu. Mais pour le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir (extrême droite), qui n’est pas membre du cabinet de sécurité, un cessez-le-feu serait « une grosse erreur ».
Israël affirme vouloir mettre hors de danger le Hezbollah et le Hamas, alliés de l’Iran, son ennemi.
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