Le ministère taïwanais de la Défense a rapporté jeudi que 35 avions chinois avaient été détectés autour de l’île en 24 heures, après de multiples intrusions depuis l’investiture du nouveau président Lai Ching-te à Taipei.
• Lire aussi : Le président philippin affirme que Manille ne se laissera pas « intimider » par la Chine
• Lire aussi : Taïwan détecte 41 avions militaires chinois autour de l’île
Sept navires ont également été repérés au cours de la période de 24 heures, jusqu’à 6 heures du matin jeudi (22 heures GMT mercredi), selon le ministère.
La Chine revendique Taiwan comme faisant partie de son territoire et a déclaré qu’elle ne renoncerait jamais au recours à la force pour prendre le contrôle de l’île démocratique.
Ces dernières années, Pékin a intensifié la pression sur Taipei et organisé des exercices militaires autour de l’île en mai, après l’investiture de Lai Ching-te, que Pékin considère comme un « dangereux séparatiste ».
Lors des manœuvres militaires autour de Taïwan, Pékin a mobilisé des navires et des avions militaires chargés de munitions réelles, affirmant qu’il s’agissait d’une « punition sévère » contre les « séparatistes ».
Selon le ministère de la Défense taïwanais, l’armée chinoise a envoyé jusqu’à 62 avions militaires en une journée autour de Taïwan.
Après ces manœuvres, Pékin a promis que la pression militaire sur l’île se poursuivrait « tant que les provocations liées à l’indépendance de Taïwan perdureront ».
Le président Lai a déclaré lundi que la Chine n’avait « aucun droit de punir » les Taïwanais, après que Pékin a inclus la peine de mort dans les nouvelles sanctions pénales contre les sécessionnistes taïwanais présumés la semaine précédente.
Les liens entre les deux parties se détérioreront si la Chine « n’accepte pas l’existence de la République de Chine et n’initie pas d’échanges (…) avec le gouvernement démocratiquement élu et légitime de Taïwan », a ajouté M. Lai, faisant référence à Taïwan par le nom que l’île se donne officiellement.