Par
Thomas Hoffmann
Publié le
25 novembre 2024 à 18h31
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Devant l’immeuble de la rue Molière, à Magny-en-Vexin (Val-d’Oise), ce lundi 25 novembre 2024 après-midi, Jacqueline* jette un œil à son immeuble avant de laisser échapper un long soupir : « C Ce qui s’est passé est terrible. Nous savions qu’il y avait des problèmes. Il criait souvent, aurions-nous pu éviter cela ? Je ne sais pas, peut-être que nous aurions pu faire quelque chose… »
La Magnytoise reste un moment silencieuse, visiblement encore particulièrement marquée par le tragédie survenue trois jours plus tôt. Vendredi 22 novembre 2024, le corps sans vie d’un Résident de 65 ans, poignardé à plusieurs reprisesa été découvert par les pompiers dans son appartement situé au premier étage.
Soupçonnée d’avoir tué sa mère, sa fille, âgée de 31 ans, qui se trouvait au foyer à l’arrivée des secours, a été interpellée et placée en garde à vue durant le week-end avant d’être présentée devant un magistrat du parquet de Pontoise. Acte d’accusation pour homicide sur ascendantelle était placée en détention provisoire à la maison d’arrêt pour femmes in Versailles (Yvelines).
Feu
C’est pour un feu que les pompiers étaient intervenus dans le bâtiment de la petite résidence donnant sur la D86. L’alerte a été donnée peu avant 7 heures du matin. « J’ai été réveillé par le bruit des sirènes. Ce n’est qu’après que j’ai senti une légère odeur de fumée », confie Jacqueline.
En entrant dans l’habitation, les pompiers découvrent quelques chiffons et morceaux de papier en feu dans le salon, qu’ils éteignent rapidement à l’aide d’une lance. Dans la foulée, ils tombent sur le corps du sexagénaire qui est en arrêt cardiorespiratoire. Les secours l’ont sortie de l’appartement enfumé et ont constaté que son corps est lardé de coups de couteau. Malgré les premiers soins prodigués à la victime, son décès a été constaté sur place par le médecin du Smur.
Connu pour un passé de violence
Sa fille a également été prise en charge par les secours et transportée au centre hospitalier de Pontoise. Aux enquêteurs, cette dernière a confié qu’elle n’avait pas réalisé qu’il y avait un incendie. Pour l’heure, les raisons qui l’ont poussée à agir restent inconnues, aucune information n’ayant été communiquée sur ces déclarations lors de l’audience devant les enquêteurs de la gendarmerie puis devant le juge d’instruction. Le parquet de Pontoise a toutefois précisé que le trentenaire est connu pour des antécédents de violences.
“Des disputes assez violentes, des cris”
Des difficultés entre la mère et sa fille avaient été relevées, ce qui a été confirmé par plusieurs riverains. « Elle n’habitait pas là, mais elle venait souvent voir sa mère », poursuit Jacqueline, qui avait été témoin d’incidents violents entre la mère et sa fille par le passé. « Nous étions plusieurs habitants à avoir déjà entendu des disputes et des cris assez violents. La police est intervenue à plusieurs reprises. »
Si la jeune femme est décrite comme « une femme qui semblait normale », « elle me disait bonjour quand je la croisais », elle est néanmoins entrée en crise la veille du drame. «Je n’étais pas là, mais d’après ce que m’ont dit les voisins, elle a jeté des objets par la fenêtre et a crié pendant plusieurs heures jeudi après-midi. » Une scène qui se serait déroulée jusqu’au milieu de la nuit avant de s’arrêter. Au petit matin, sa mère a été retrouvée morte.
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