« Comme Trump, le RN a brisé les barrières idéologiques » – .

« Comme Trump, le RN a brisé les barrières idéologiques » – .
« Comme Trump, le RN a brisé les barrières idéologiques » – .

JDD.Vous êtes franco-américain, ancien porte-parole du Parti Républicain en France, et vous vous présentez comme candidat RN dans la Manche, vous illustrez à lui seul la polémique actuelle sur la double nationalité !

Nicolas Conquérir. Il se trouve que comme 3,5 millions de Français, j’ai deux nationalités. Mon père, un Français, a rencontré ma mère, une Américaine du Minnesota qui étudiait ici. Je suis franco-américain mais en tant que député, je serai un élu de la nation. Clin d’œil du destin : je me présente dans la même circonscription que celle où Alexis de Tocqueville était député. Être d’origine américaine n’est sans doute pas si mal dans ce coin de France ! Nous célébrons le 80ème anniversaire de la libération de Cherbourg. Il est bon parfois de se rappeler qui a participé à cet événement.

On me accuse parfois d’être parachutiste… Ce n’est pas vrai, j’ai des liens familiaux ici, près d’Omaha Beach. Et puis, ce ne serait pas la première fois qu’un Américain se parachute dans la Manche pour défendre la liberté !

Franchement, cette polémique sur la double nationalité est un vain débat, attisé par les médias. L’interdiction de la double nationalité n’est absolument pas prévue dans le programme. Quant aux postes à des niveaux très sensibles : nous parlons d’une dizaine de fonctions pour lesquelles il faut avoir un niveau d’allégeance sans faille à sa patrie, pour éviter toute forme de déstabilisation ou d’ingérence de l’étranger.

Mes chances de gagner sont élevées ici. La liste conduite par Jordan Bardella a obtenu 29% aux européennes. C’est un choc : Cherbourg est historiquement un bastion de gauche.

Le reste après cette annonce

On vous a connu au Parti républicain des Etats-Unis, porte-parole du candidat Trump en France, y a-t-il des points communs entre le trumpisme et la progression du Rassemblement national ?

Je tiens à préciser que j’ai demandé à être démis de mes fonctions au sein du Parti républicain outre-mermême si j’y reste affilié et voterai pour Trump en novembre prochain. Il y a des points communs indéniables, et notamment cet appel aux idées pour triompher au-delà des querelles partisanes. Éric Ciotti a réussi à briser un tabou et à abattre des digues idéologiques vieilles de quarante ans qui trouvaient leur origine dans le piège mitterrandien dans lequel était tombée la droite la plus stupide du monde.

Il s’agit aussi d’établir un lien entre le droit des classes populaires et celui des classes plus bourgeoises.

Comme pour Trump, il s’agit aussi d’établir un lien entre la droite des classes populaires et celle des classes plus bourgeoises. Cette vieille fracture constituait une machine à perdre. Et puis, comme aux Etats-Unis, on voit des gens, qui n’avaient plus confiance dans la politique, se remobiliser face à la menace de l’extrême gauche et au chaos que provoquerait son arrivée au pouvoir. Les barrières sont détruites une à une. De plus en plus de femmes, comme les jeunes, votent pour nos idées. Enfin, concernant les personnalités du candidat républicain et de Jordan Bardella, on ne peut pas vraiment comparer…

Mais il y a une sorte d’enthousiasme populaire (on le voit à chaque sortie de Bardella qui provoque une véritable ferveur) pour le président du RN qui n’est pas sans rappeler celui provoqué par Trump dans ses meetings.

La droite populiste française n’a pas toujours été tendre avec les États-Unis, flirtant parfois avec l’américanophobie. Quel genre de nouvelle relation le RN pourrait-il entretenir avec une présidence Trump de retour à la Maison Blanche ?

J’ai toujours été engagé dans une relation apaisée avec les Etats-Unis et non dans une relation de vassalité ou de soumission de nos intérêts comme on l’a malheureusement vu sous la Macronie. Nos liens avec l’Amérique sont anciens et notre proximité culturelle est forte. Il faut former sur la scène internationale un tandem bénéfique pour la France. La perte des contrats de construction de sous-marins pour l’Australie au profit des États-Unis n’est pas gagnant-gagnant !

Je veux œuvrer à la promotion de ma circonscription et de la France outre-Atlantique

On me demande souvent si mon élection au Parlement serait un atout pour les relations transatlantiques. En ce moment, je suis un peu dans une situation difficile attend et regarde. Mais je veux œuvrer à la promotion de ma circonscription et de la France outre-Atlantique. Le réseau dont je dispose aux États-Unis serait un atout et certainement pas un handicap.

 
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