Tous les partis se sont emparés du sujet et proposent des réductions, du moins pour les plus modestes. Mais les modalités diffèrent d’un parti à l’autre.
Tout d’abord un petit rappel des règles actuelles. Aujourd’hui, les droits de succession sont totalement exonérés d’impôt jusqu’à 100 000 euros.
Concernant les dons, chaque parent peut en donner 100 000 à chaque enfant sans payer d’impôt mais seulement tous les 15 ans.
• Ensemble veut augmenter les montants exonérés
La majorité présidentielle veut augmenter ces montants.
Ainsi les successions seraient désormais exonérées jusqu’à 150 000 euros au lieu de 100 000.
Même chose pour les dons : chaque parent pourrait désormais donner 150 000 euros par enfant, toujours tous les 15 ans. Quant aux grands-parents, ils pourraient donner jusqu’à 100 000 euros défiscalisés, soit près de trois fois plus qu’aujourd’hui.
• Le RN veut aller plus loin sur les héritages
Il propose de supprimer totalement les impôts sur les successions directes pour les familles à faibles revenus et la classe moyenne. Mais le Rassemblement national ne donne pas de précisions sur le niveau de revenus des personnes ciblées.
Concernant les dons, il souhaite surtout raccourcir les délais. Le parti propose un plafond de 100 000 euros pour les parents et grands-parents mais tous les 10 ans et non plus tous les 15 ans.
• Un impôt plus progressif pour le Nouveau Front Populaire
Le Nouveau Front populaire souhaite réformer les droits de succession pour les rendre plus progressifs.
Les plus modestes seraient davantage exonérés tandis que les gros patrimoines seraient davantage taxés.
L’alliance de gauche veut également établir un héritage maximum. Le montant maximum n’a pas été précisé. Mais pour rappel en 2022 lors de la campagne présidentielle, Jean-Luc Mélenchon affirmait qu’« au-delà de 12 millions, je prends tout ».
Caroline Morisseau avec Olivier Chicheportiche
