Les prix du pétrole sont restés lundi proches de leurs plus hauts niveaux depuis deux semaines, après des gains de 6% la semaine dernière, alors que les tensions géopolitiques s’intensifiaient entre les puissances occidentales et les principaux producteurs de pétrole, la Russie et l’Iran, augmentant les risques de rupture d’approvisionnement.
Les contrats à terme sur le pétrole Brent étaient en hausse de 13 cents, soit 0,2%, à 75,30 dollars le baril à 01h15 GMT, tandis que les contrats à terme sur le pétrole West Texas Intermediate étaient à 71,38 dollars le baril. baril, en hausse de 14 cents, ou 0,2%.
La semaine dernière, les deux contrats ont enregistré leurs plus gros gains hebdomadaires depuis fin septembre pour atteindre leurs niveaux de règlement les plus élevés depuis le 7 novembre après que la Russie a tiré un missile hypersonique sur l’Ukraine en représailles. avertissement aux États-Unis et au Royaume-Uni suite aux frappes de Kiev contre la Russie avec des armes américaines et britanniques.
“Les échanges récents indiquent que la guerre est entrée dans une nouvelle phase dangereuse, suscitant des inquiétudes quant aux ruptures d’approvisionnement”, ont déclaré dans une note les analystes d’ANZ dirigés par Daniel Hynes.
Par ailleurs, l’Iran a répondu à une résolution adoptée jeudi par l’organisme de surveillance nucléaire de l’ONU en ordonnant des mesures, notamment l’activation de plusieurs centrifugeuses nouvelles et avancées utilisées pour l’enrichissement de l’uranium.
“La censure de l’AIEA et la réponse de l’Iran augmentent la probabilité que Trump cherche à appliquer des sanctions sur les exportations de pétrole iranien lorsqu’il arrivera au pouvoir”, a déclaré Vivek Dhar, stratège en matières premières au Commonwealth. Banque d’Australie, dans une note.
Les sanctions mises en œuvre pourraient mettre de côté environ 1 million de barils par jour d’exportations de pétrole iranien, soit environ 1 % de l’offre mondiale de pétrole, a-t-il ajouté.
Le ministère iranien des Affaires étrangères a annoncé dimanche qu’il tiendrait des négociations sur son programme nucléaire controversé avec trois puissances européennes le 29 novembre.
Les investisseurs se sont également concentrés sur la demande croissante de pétrole brut en Chine et en Inde, qui sont respectivement le premier et le troisième importateur mondial.
Les importations chinoises de brut ont rebondi en novembre, la baisse des prix ayant entraîné une demande de stockage, tandis que les raffineurs indiens ont augmenté leur production de brut de 3 % par rapport à l’année précédente, à 5,04 millions de b/j en octobre, soutenus par les exportations de carburant.