Depuis la loi libéralisant l’établissement des notaires en France, des études notariales ont été créées dans l’ancien Languedoc Roussillon.
Publiée en août 2015, la loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques, voulue par Emmanuel Macron, a réformé le métier de notaire. Dans les années qui suivirent, une première vague permit l’installation de près de 700 nouveaux notaires sur l’ensemble du territoire national.
À partir de 2019-2020, le paysage de la profession a été bouleversé, avec un renouvellement de son profil. « C’est vrai que du jour au lendemain, nous avons vu emménager de nouveaux collègues, dont la plupart travaillaient auparavant au sein de nos études »explique Me Jean-Luc Brieu, président de la Chambre des Notaires des Pyrénées-Orientales.
“Depuis 20 ans, les études se structurent”
Dans l’ancien Languedoc Roussillon, l’augmentation du nombre d’études notariales s’est produite en trois vagues.
« L’histoire des études notariales est une diversificationalerte Me Philippe Martin, président régional des notaires. Cependant, l’ADN reste le droit de la famille. Cependant, ajoute-t-il, les études «sont, depuis 20 ans, structurés pour répondre à l’immédiateté des nouvelles constructions pour des investissements liés aux lois de défiscalisation».
De nouvelles missions pour les notaires
Cette concurrence accrue au sein de cette profession juridique réglementée et encadrée, comme le rappelle Me Jean-Luc Brieu, “par des agents publics, ce qui fait qu’on ne peut rien faire”a donné lieu à des situations jusqu’alors fréquentes dans le monde des affaires.
Aujourd’hui, le gouvernement envisage de leur confier de nouvelles missions. À compter du 1er janvier, ils assumeront de nouvelles responsabilités dans l’authentification des documents publics destinés à l’étranger. Ce rôle était jusqu’à présent assumé par diverses autorités administratives et judiciaires.
Espoir? Le marché immobilier repart à la hausse
Cette nouvelle mission est certes bienvenue, mais reste, selon les professionnels, limitée. En fait, c’est sur un marché bien précis qu’ils placent leurs espoirs : celui de… l’immobilier. «Nous sommes une profession qui reste liée à la conjoncture économique, rappelle Me Jean-Luc Brieu. Si demain ça recommence… ». Comme pour rappeler le caractère cyclique du marché immobilier, qui alterne périodes de prospérité et périodes de crise.
« On a souvent tourné le dos »» dit l’un d’eux. D’autant que, comme le souligne Céline Deschamps, porte-parole du Conseil supérieur des notaires, « Aujourd’hui, nous sommes confrontés à un optimisme prudent ». La raison ? Justement, l’évolution du marché immobilier. “La baisse des volumes de transactions s’atténue, nous sommes à la fin du cycle baissier”.
Entre une baisse des prix qui “continuer” et l’annonce, par le Premier ministre, d’un “extension des conditions d’accès au prêt à taux zéro”l’optimisme, même “mesure”règne. D’autant plus que la CSN a fait ses évaluations. « Sur la base des projections faites sur les compromis et les promesses de ventes, nous serons, fin novembre, sur une baisse de 2,5 %. Jusqu’ici de – 10 % à – 30 %.