Par
Martin Leduc
Publié le
24 novembre 2024 à 16h44
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Cela peut paraître fou, et pourtant c’est monnaie courante pour la NASA. Début novembre, l’organisation a littéralement fait des nuages au-dessus de la Norvège.
Mais rien à voir avec les théories du complot sur les chemtrails. Ici, l’objectif est clair : « faire avancer la science », comme le confirme la NASA, contactée par nos soins.
“Pas nocif pour l’environnement”
Pour ce faire, la NASA lance des sondes à haute altitude. Des sondes qui sont équipées de cartouches de différents composés chimiques, dont le Tri-méthylaluminium (TMA), qui produit une sorte de luminescence dans cette « vapeur artificielle », comme l’explique l’organisation.
Des composés chimiques qui sont, selon la NASA, « absolument inoffensifs pour l’environnement ou la vie sur terre ».
Les vapeurs utilisées comme traceurs sont des métaux beaucoup plus couramment utilisés dans les feux d’artifice courants. Des matériaux traceurs, tels que des composés de baryum, de lithium et d’aluminium, sont utilisés pour rendre les feux d’artifice colorés et offrir des spectacles de lumière intenses. Une charge utile de traceur typique libère environ une livre de matière. Un feu d’artifice typique libère plusieurs fois cette quantité et est beaucoup plus proche du sol.
De plus, ces faux nuages se créent donc à des altitudes comprises entre 80 et 400 kilomètres. En comparaison, les vols commerciaux volent entre 9 et 13 km au-dessus de nos têtes.
Étudier les mouvements
L’idée derrière la création de ces nuages est de comprendre certains mouvements dans la haute atmosphère, là où ces vapeurs sont libérées.
Pour faire simple, c’est comme mettre un peu de colorant dans un courant d’eau pour étudier la direction que prend le courant. Ici, les nuages colorés se déplacent et les scientifiques peuvent, grâce à leur couleur, les suivre avec précision et tenter de comprendre.
« Les scientifiques cherchent à comprendre ces mouvements car ils représentent une connaissance fondamentale de l’environnement proche de l’espace terrestre. Le mouvement des gaz neutres et ionisés révèle comment la masse et l’énergie sont transportées d’une région à l’autre. Ces mouvements réagissent également aux changements de l’activité solaire », explique la NASA.
Raison de plus pour que ces nuages n’impactent pas l’environnement : “si le comportement des zones étudiées changeait à cause de cette activité, cela n’aurait aucune valeur”, notent-ils auprès des scientifiques.
Processus classique
Le procédé est régulièrement utilisé. “Des fusées-sondes de la NASA sont lancées partout dans le monde depuis des bases de lancement permanentes et distantes, en fonction de l’objectif des expériences à bord”, confirme l’organisation.
Il est possible de découvrir les sites de lancement et les missions en cours et prévues à cette adresse. Pour l’instant, “aucun lancement n’est prévu depuis, ou au-dessus de la France”, précise la NASA.
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