Dix jours plus tard, le viol et le meurtre d’Aïcha Bah continuent de secouer la Guinée. Il y a une large mobilisation pour mettre fin à ces crimes sexuels sur mineurs qui deviennent récurrents dans le pays.
Jeudi 14 novembre 2024, le corps sans vie d’Aïcha Bah, une élève de 8 ans inscrite en 4ème année de l’école franco-arabe Al-Fourgan, a été retrouvé dans les sanitaires de l’établissement, situé dans la commune de Kagbelen. , une banlieue de Conakry .
L’ONU condamne fermement
Le viol et le meurtre de la petite Aïcha continuent de susciter la consternation générale dans le pays et au-delà. Le 20 novembre, le système des Nations Unies en Guinée a publié un communiqué pour condamner avec fermeté ce crime trop nombreux. “ Ce drame poignant, qui survient un an seulement après la tragédie similaire qui a coûté la vie à Aissatou Tambassa, illustre de manière alarmante l’urgence d’une mobilisation collective pour éradiquer le viol et toutes les formes de violences sexuelles. », lit-on dans le texte.
« Ces actes odieux, poursuit le texte, perpétrés dans des lieux qui devraient être des sanctuaires de sécurité et d’éducation pour nos enfants, interpellent notre conscience collective et nécessitent des mesures concrètes et immédiates. « . Le système des Nations Unies a bénéficié de la 65ème célébratione anniversaire de l’adoption de la Déclaration des droits de l’enfant et du 35ee anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant de publier ce communiqué et de réitérer son soutien au gouvernement guinéen en demandant « une poussée nationale » contre ce genre de drame.
Une réponse sérieuse du gouvernement guinéen
Le gouvernement guinéen ne s’est privé d’aucun moyen pour exprimer son indignation, pour démontrer son soutien à la famille d’Aïcha Bah et son attachement à la manifestation de la vérité. “ Je suis profondément attristé de voir un enfant de cet âge victime de ce type de barbarie. », a déclaré Bah Oury, le premier ministre guinéen. Trois mesures fortes ont été adoptées par l’Exécutif. Il s’agit tout d’abord de la saisine du procureur de la République près le tribunal de première instance de Dubréka (préfecture qui comprend la commune de Kagbelen) et de l’ouverture d’une enquête pour arrêter et traduire les responsables de ce crime devant la juridiction compétente.
Le gouvernement annonce un durcissement de la politique pénale, excluant toute circonstance atténuante pour les auteurs et complices de viols. Enfin, les actions de sensibilisation seront intensifiées en vue d’une plus grande diffusion des dispositions législatives et réglementaires sur le viol. Les autorités du pays comptent également sur le soutien de la population pour prêter main forte aux services de sécurité et de justice dans la lutte contre ces crimes.
Ce samedi, une importante délégation composée de ministres et d’autres hauts responsables de l’administration s’est rendue au domicile de la petite Aïcha pour témoigner du soutien et de la compassion de l’État à l’égard de la famille éplorée. Un geste qui a profondément touché les membres de la famille. En témoignent les propos de Mamadou Sadighou Bah, père de la victime : « Je suis très heureux du déplacement des autorités aux plus hauts niveaux. Cela nous a soulagés et rassurés sur l’issue positive des investigations.”