Que sont les Brindis dorés ?
L’ambition de cette soirée de gala parisienne, la première du genre, est d’offrir une remise de prix prestigieuse. Ce doit être aussi un moment unique de rencontre et de mobilisation, avec des acteurs majeurs de la tauromachie, comme les sponsors de cette première édition (Léa Vicens et Sébastien Castella), et des personnalités du monde artistique, sportif et médiatique.
Comment est née cette idée ?
C’est une envie qui est née il y a deux ans, lorsque l’on a été confronté au projet de loi d’Aymeric Caron visant à abolir la corrida. Cela a permis de fédérer les aficionados parisiens et ceux du Sud de la France autour d’une même passion. Une synergie est née, avec un dynamisme particulièrement fort à Paris, qui compte trois associations taurines.
L’idée que les routes taurines devaient passer par la capitale s’est imposée à nous, avec l’organisation d’une soirée un peu particulière, à l’image des Césars ou des Oscars de la tauromachie, à laquelle nous réfléchissions depuis un an.
Sous quelle forme ces Brindi sont-ils attribués ?
La première étape a été de constituer un jury, composé de 12 personnes de sensibilités et de régions différentes. Nous avons ensuite défini les trois catégories de prix que nous souhaitions décerner. Nous avons réfléchi à ce que nous pourrions faire pour nous démarquer.
Nous n’avons pas voulu nous limiter aux seuls professionnels, mais ouvrir ces Brindis dorés à tous ceux qui, par leur passion, rendent la tauromachie plus vivante que jamais. La liste des candidats a ensuite été soumise au vote du public pendant un mois. Mais afin d’équilibrer le pouvoir que certains peuvent avoir sur les réseaux sociaux, le choix a été fait que chaque membre du jury compte sur un certain nombre de voix.
Quel prix sera décerné aux gagnants ?
Il s’agit d’une monture bleue, réalisée avec une imprimante 3D de chez Pulséo, à Dax. En montant sur scène pour le recevoir, chaque gagnant pourra alors envoyer un brindis au public, et le prendra en main.
Pourquoi organiser cette soirée de gala à Paris ?
La tauromachie a le droit à une grande soirée de gala à Paris. Une grande cérémonie prestigieuse est organisée dans la capitale et pas ailleurs. Nous avons également souhaité nous différencier des autres récompenses taurines qui existent déjà en France. Avec ces Golden Brindis, il s’agit d’apporter quelque chose de nouveau, dans le genre et dans un lieu où cela n’a jamais été fait.
Est-ce une manière de se réapproprier cette culture du sud de la France vers la capitale ?
Oui, totalement. C’est l’un des actes fondateurs de cette soirée. Depuis le choc psychologique que nous avons vécu il y a deux ans, lorsque notre culture était menacée, nous avons eu de très bons retours dans les arènes et dans les médias. On a compris aussi qu’il se passait beaucoup de choses à Paris, dans les assemblées et dans les bureaux, et qu’il était important que la tauromachie y soit visible, de manière respectueuse et légale, pour continuer à faire parler d’elle. .
Qui attendez-vous pour ce soir ?
Nous nous attendions évidemment à réunir des aficionados qui vivent en région parisienne. Mais cela ira bien plus loin, au vu des premières inscriptions. Ce qui est encourageant, c’est qu’on se rend compte que cette initiative semble plaire à beaucoup de gens qui vivent dans les régions taurines, du Sud-Ouest comme du Sud-Est. Ils doivent y voir l’occasion de faire un aller-retour dans cette belle ville qu’est Paris et d’y faire une belle fête.
Craignez-vous une opposition ou une manifestation de militants des droits des animaux et anti-corridas ?
Ils sont déjà présents ! Dès les premières annonces, le théâtre accueillant cette soirée a été victime de menaces et d’insultes. Cela a failli faire dérailler la chose. Mais la direction du théâtre a finalement tenu bon. Chapeau bas à elle ! Depuis, nous avons pris le contrôle total de la billetterie, pour savoir qui achète un billet et qui sera présent. Au-delà du service de sécurité, la police a également annoncé qu’elle serait présente pour s’assurer que tout se passe bien.