Deux jeunes filles portent plainte après le décès de leur mère, qui résidait à l’Ehpad des Lilas à Vitry-sur-Seine

Deux jeunes filles portent plainte après le décès de leur mère, qui résidait à l’Ehpad des Lilas à Vitry-sur-Seine
Deux jeunes filles portent plainte après le décès de leur mère, qui résidait à l’Ehpad des Lilas à Vitry-sur-Seine

Vendredi 26 avril, le téléphone sonne chez l’une des filles Thiennot. Leur mère, résidente de l’Ehpad des Lilas à Vitry-sur-Seine depuis près d’un an et demi, vient d’être admise aux urgences de l’hôpital de Bicêtre. “Elle ne pesait que 44 kg alors qu’elle en avait 12 de plus au début du mois. Les médecins ont détecté une infection pulmonaire. Elle était déshydratée et avait 6 g de sucre dans le sang. On a découvert un énorme hématome au genou», énumère Émilie. Françoise est décédée quelques semaines après son admission, à la mi-mai.

Pour ses deux filles, c’est le séjour en maison de retraite qui précipite la mort de Françoise. Ce jeudi 30 mai, ils ont porté plainte contre l’établissement. “Nous pensons qu’il y a eu négligence, soupçons de mauvais traitements et non-assistance à personne en danger.“, Elle ajoute.

Le directeur de l’établissement, Sébastien de Benalcazar, dit comprendre leur colère, mais assure que l’Ehpad n’est pas en cause. “Il n’y a eu aucun acte de maltraitance, de négligence ou de chute, mais une dégradation progressive, par glissement, de son état de santé au cours de son an et demi passé chez nous.« . Emilie Thiennot, qui exerçait comme aide-soignante à l’hôpital Charles Foix d’Ivry-sur-Seine, spécialisée en gériatrie, n’accepte pas l’explication.

Une confiance qui s’est dégradée

En janvier 2023, les filles acceptent à contrecœur l’entrée de Françoise dans une maison de retraite. “Je vivais et m’occupais d’elle depuis 7 ans et c’était devenu difficile à gérer.», reconnaît Sylvie Thiennot. En 2022, la maman a effectué plusieurs séjours à l’hôpital de Bicêtre après des comas consécutifs à des chutes.

Pour la gestion de la maison de retraite, le résident est entré avec un état de santé dégradé. “Nous demandons toujours dans le formulaire d’admission la communication du dernier rapport d’hospitalisation afin de pouvoir proposer une offre de soins qui correspond aux besoins de la personne.», poursuit Sébastien de Benalcazar. L’Ehpad des Lilas dispose de 72 lits et dispose d’un médecin et d’un employé à temps plein 5/7 jours, d’une garde médicale (grâce au partage avec d’autres Ehpad), et d’une infirmière. Il y a aussi des soignants, un psychomotricien, un kinésithérapeute et un art-thérapeute.

Rapidement, près de deux semaines après le début du séjour de leur mère, les filles demandent un rendez-vous avec la directrice, estimant qu’il y avait des dysfonctionnements. “Nous avons alerté à plusieurs reprises sur le délaissement des soins d’hygiène personnelle, l’hygiène générale des locaux, la vétusté, le manque de professionnalisme de certains soignants occupés au téléphone.», se souvient Sylvie. Le directeur leur a parlé de la réhabilitation prochaine de la maison de retraite, reconnaissant un certain délabrement depuis sa création il y a une trentaine d’années. Les filles réclamaient également de meilleurs soins. Petit à petit, ils perdent confiance. Le jour du transfert de Françoise à Bicêtre, «ils nous ont appelés en pleine journée, trois heures après l’arrivée du médecin urgentiste. »relate Émilie, rappelant que la procédure oblige l’EHPAD à avertir la famille.

Depuis, les deux sœurs ont demandé au conseil départemental du Val-de-Marne d’ouvrir une enquête et ont également contacté l’association Alma (bonjour la maltraitance des personnes âgées et des adultes handicapés). Ils ont créé une adresse email pour recueillir d’autres témoignages de familles de résidents de l’Ehpad des Lilas ([email protected])

 
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