Di Le Nouvel Obs
Publié le 21 novembre 2024 à 19h40mis à jour sur 21 novembre 2024 à 20h15
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Résumer Baptisé « Orechnik », ce nouveau missile sans tête nucléaire a frappé jeudi le territoire ukrainien. Kiev a accusé Moscou d’avoir utilisé un missile intercontinental, ce qui aurait été le premier de l’histoire.
On en sait plus sur la nature du missile lancé par la Russie sur l’Ukraine ce jeudi 21 novembre. Dans un discours surprise à la nation russe, Vladimir Poutine a déclaré que ses forces avaient frappé l’Ukraine avec un nouveau missile balistique à moyenne portée, à la suite d’une attaque contre la ville de Dnipro qui ne transportait pas de tête nucléaire. Dans un discours adressé à la nation russe, il a ajouté que le conflit en Ukraine avait pris une mauvaise tournure. « caractère mondial ». “Nos ingénieurs l’appelaient “Orechnik””a déclaré Vladimir Poutine. Selon lui, cette frappe est ciblée «un site du complexe militaro-industriel ukrainien».
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Plus tôt dans la journée, l’Ukraine a accusé la Russie de lancer un missile intercontinental contre son territoire, ce qui représenterait la première utilisation de ce type d’arme dans un conflit de l’histoire et qui, même sans charge nucléaire, constituerait une escalade de la situation sans précédent. . guerre et tensions russo-occidentales.
“Un missile balistique intercontinental a été lancé depuis la région russe d’Astrakhan”a déclaré l’Air Force dans un communiqué. « C’est la première fois. Nous n’avons jamais eu ce type de missile auparavant.a déclaré à l’AFP une Source militaire. Ces types de missiles sont conçus pour transporter des ogives nucléaires et frapper à des milliers de kilomètres. Le missile ne transportait aucune tête nucléaire, a indiqué à l’AFP une Source au sein de l’armée de l’air ukrainienne, compte tenu de l’étendue limitée des dégâts.
Pays occidentaux impliqués
Aujourd’hui déjà, le Premier ministre britannique Keir Starmer parlait d’« un missile balistique d’une portée de plusieurs milliers de kilomètres » utilisé pour “la première fois” une Ukraine. «Cela est évidemment très inquiétant et constitue un nouvel exemple du comportement irresponsable de la Russie, qui ne fait que renforcer notre détermination à soutenir l’Ukraine aussi longtemps que nécessaire.»a-t-il ajouté, sans préciser s’il s’agissait d’un missile “intercontinental” mange tient Kyiv.
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Avec plus de prudence, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Christophe Lemoine, a précisé qu’il s’agissait d’un événement “extrêmement grave” s’il était prouvé qu’il s’agissait bien d’un missile intercontinental.
« Incohérence entre la portée probable du missile et la distance de la cible »
Comme son nom l’indique, un missile intercontinental (ICBM) peut frapper un continent depuis un autre. Techniquement, selon les traités internationaux, cela signifie qu’il a une portée de plus de 5 500 kilomètres.
Un missile à portée intermédiaire (IRBM) a une portée comprise entre 3 000 et 5 500 “balistique”désigne un projectile automoteur et guidé dont la trajectoire dépend de la gravité et de sa vitesse.
Sur ce type de faisceau, cette trajectoire traverse théoriquement l’espace. La Russie et les États-Unis ont développé les premiers missiles à charge nucléaire à la fin des années 1950. Mais dans ce cas précis, le missile utilisé par Moscou n’avait pas de charge nucléaire ou, selon les experts, n’en avait pas du tout. “Ce qui est intéressant, c’est l’incohérence entre la portée probable du missile et la distance à la cible”Héloïse Fayet, de l’Institut français des relations internationales (Ifri), explique à l’AFP.
“Cela ne changera pas la situation du conflit”, assure Washington
Peu avant le discours de Vladimir Poutine, on parlait déjà aux États-Unis d’un « missile balistique expérimental à moyenne portée » sur l’Ukraine, pas un missile intercontinental. Voler “Essayez d’intimider l’Ukraine et les pays qui la soutiennent en utilisant cette arme, ou d’attirer l’attention, mais cela ne changera pas la situation dans ce conflit”a déclaré un haut responsable américain dans un communiqué transmis à l’AFP.
Selon ce dernier, qui a requis l’anonymat, la Russie “Il ne dispose probablement que d’une poignée de ces missiles expérimentaux” et l’Ukraine « a résisté à d’innombrables attaques russes, y compris celles menées avec des missiles équipés d’ogives nettement plus puissantes ».
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Les États-Unis avaient, selon lui, “a informé l’Ukraine et ses proches partenaires et alliés ces derniers jours” sur l’utilisation possible de ce missile par les Russes pour les aider à y parvenir “préparer”. Washington “continuera à augmenter l’aide militaire à l’Ukraine”a encore promis le haut responsable.
Le président démocrate sortant Joe Biden semble déterminé à profiter du temps qui reste avant l’arrivée au pouvoir de Donald Trump le 20 janvier pour accroître l’aide à l’Ukraine. Il a décidé de fournir des mines antipersonnel à l’armée ukrainienne pour stopper l’avancée russe et a autorisé l’Ukraine à frapper le territoire russe avec des missiles à longue portée fournis par les États-Unis, ce qui constitue un virage stratégique majeur.