Le gouvernement du Québec annonce quelques changements fiscaux dans sa mise à jour économique et financière présentée jeudi. Qu’est-ce qui change ?
65 ans pour le crédit d’impôt pour prolongation de carrière
À partir de 2025, le gouvernement augmentera l’âge d’éligibilité au crédit d’impôt pour prolongation de carrière de 60 à 65 ans. L’âge est fixé à 60 ans depuis 2019, mais à cet âge, l’incitatif ne serait plus nécessaire comme par le passé, estime Québec.
Le gouvernement resserrera d’autres paramètres du crédit d’impôt, notamment pour qu’il profite à ceux qui ont des revenus de travail importants, et davantage à ceux qui ne travaillent que quelques semaines par année. De plus, le Québec ne prendra désormais plus en compte uniquement les revenus de travail mais bien les revenus nets, de manière à exclure les contribuables les plus aisés qui ont accès à de généreuses prestations de retraite.
L’accès au crédit d’impôt sera plus restrictif, mais l’économie d’impôt maximale offerte par le crédit d’impôt augmentera, passant de 1 540 $ à 1 750 $, soit une augmentation de 210 $.
Grâce à ces changements, Québec prévoit économiser 887 millions de dollars sur quatre ans, dès l’an prochain. Près de 200 000 contribuables perdront l’accès au crédit d’impôt.
Indexation de 2,85% du régime fiscal
Comme chaque année, le gouvernement indexe les paramètres du régime fiscal et des programmes d’aide sociale. Dès le 1est En janvier prochain, le taux d’indexation sera de 2,85 %, ce qui entraînera une augmentation de la valeur de plusieurs crédits et déductions d’impôt.
Notamment, le montant personnel de base, soit le seuil en deçà duquel un contribuable n’est pas imposé, passera de 18 056 $ à 18 576 $.
De plus, le montant maximum de l’allocation familiale passera de 2 923 $ à 3 006 $, soit une augmentation de 83 $.
La prestation annuelle de base pour un bénéficiaire de l’aide sociale passera de 9 144 $ à 9 408 $, soit une augmentation de 264 $.
L’indexation du régime fiscal coûtera au gouvernement près de 1,2 milliard de dollars l’année prochaine.
Inclusion des gains en capital
Ce n’est pas nouveau : le Québec a annoncé plus tôt cette année qu’il harmonisait avec Ottawa les modifications fiscales du taux d’inclusion des gains en capital.
Mais le gouvernement estime désormais les revenus supplémentaires que devrait générer cette mesure, soit près de 2,5 milliards de dollars sur cinq ans.
Pour rappel, depuis le 25 juin 2024, le taux d’inclusion des gains en capital est passé de 50 % à 66,7 % pour la partie des gains en capital qui dépasse 250 000 $ dans une année par particulier..
