Les prix du pétrole ont fait un yo-yo ces derniers temps. En effet, les hausses et les baisses se succèdent dans un marché instable pour plusieurs raisons. Alors que les craintes d’une baisse de l’offre, due à la guerre en Ukraine, poussent les prix à la hausse, le rapport sur les stocks américains les pousse à la baisse.
Ce jeudi 21 novembre, le baril de Brent de la mer du Nord est coté à 73,66 dollars. Quant à son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI), il est vendu à 69,64 dollars le baril. Le pétrole traverse ainsi une phase d’instabilité. Mercredi, les prix ont chuté, impactés par la hausse surprise des stocks aux Etats-Unis.
John Kilduff de Again Capital déclare : le rapport hebdomadaire sur les stocks américains est mitigé : accumulation de pétrole brut (…) et chute brutale de la demande d’essence » étaient des éléments baissiers pour le marché. Dans le détail, les données publiées par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) révèlent que les réserves commerciales de brut ont augmenté de 500 000 barils la semaine dernière. Les analystes expliquent que cette hausse des stocks est liée à la fois au ralentissement des raffineries et à une accélération des importations.
L’OPEP+ va-t-elle reporter l’augmentation de la production pétrolière de ses membres ?
Ce jeudi 21 novembre, la donne a relativement changé. En effet, les prix ont légèrement rebondi. Les investisseurs s’inquiètent de l’offre d’or noir. L’escalade des tensions géopolitiques dans le contexte de la guerre entre la Russie et l’Ukraine fait craindre une baisse de l’offre russe sur le marché, alors même que ce pays est l’un des plus gros producteurs de pétrole.
Pour recontextualiser, il convient de noter que l’Ukraine a tiré mercredi une volée de missiles de croisière britanniques sur la Russie. En réponse, la Fédération de Russie a déclaré que l’utilisation d’armes occidentales pour frapper le territoire russe loin de la frontière constituait une escalade majeure du conflit. Cet événement a donc provoqué une hausse relative des prix du pétrole.
Il faut dire qu’au vu de la situation des marchés pétroliers, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés pourraient encore une fois reporter les augmentations de production lors de leur réunion du 1er décembre, en raison de la faiblesse de la demande. pétrole mondial. Cette option devrait soutenir les prix qui se situent dans leur fourchette basse depuis plusieurs semaines.
