ce que l’on sait de l’attaque « terroriste » meurtrière contre une synagogue et des églises dans le Caucase

ce que l’on sait de l’attaque « terroriste » meurtrière contre une synagogue et des églises dans le Caucase
ce que l’on sait de l’attaque « terroriste » meurtrière contre une synagogue et des églises dans le Caucase

Des hommes armés ont attaqué dimanche une synagogue et des églises dans le Caucase russe, tuant 19 personnes, dont quatre civils, selon le dernier bilan des autorités publié lundi. Les attaques ont eu lieu à Makhachkala, la capitale de la république russe du Daghestan, et dans la ville côtière de Derbent. L’opération antiterroriste lancée en réponse à ces attentats s’est terminée lundi matin, a indiqué le Comité antiterroriste russe (NAK). Voici ce que nous savons.

Ce qui s’est passé ?

Des hommes armés ont pris pour cible deux églises orthodoxes, une synagogue et un « poste de contrôle de la police » dans le Caucase russe, selon le Comité antiterroriste russe cité par l’agence Ria Novosti. Des représentants juifs, dont le Congrès juif russe, ont déclaré qu’une deuxième synagogue avait également été incendiée.

Dans des vidéos publiées par les médias russes, des coups de feu ont pu être entendus dans les rues de Makhachkala, où un important dispositif policier était déployé. L’authenticité de ces images n’a pas pu être vérifiée dans l’immédiat par l’AFP.

Un peu plus tard, alors que la situation sur place était encore confuse, des hommes ont ouvert le feu contre une voiture de police, blessant un agent des forces de l’ordre. La fusillade s’est produite à Sergokala, un village situé entre la capitale Makhachkala et la ville côtière de Derbent. Les autorités n’ont pas précisé si ces individus étaient ou non les mêmes que ceux qui ont perpétré les attaques à Makhachkala.

La commission d’enquête russe a ouvert une enquête pour « actes terroristes », sans plus de précisions. L’opération antiterroriste lancée dans la région s’est immédiatement terminée lundi matin, “en raison de la neutralisation des menaces contre la vie et la santé des citoyens”, a indiqué le Comité antiterroriste russe. Lors de cette opération, « cinq personnes » ont été « liquidées », ont indiqué les enquêteurs.

Les autorités vont tenter de retrouver “tous les membres de ces cellules dormantes qui ont préparé (les attentats) et qui ont été préparés, y compris à l’étranger”, a souligné dimanche le leader du Daghestan Sergueï Melikov. Il n’était pas précisé dans l’immédiat si tous les assaillants avaient été tués lors de l’opération antiterroriste ou si certains avaient réussi à s’échapper.

Qui sont les victimes ?

Dix-neuf personnes, dont quatre civils, ont été tuées dans ces attaques. “Selon les données préliminaires, 15 agents des forces de l’ordre ont été tués, ainsi que quatre civils, dont un prêtre orthodoxe”, ont indiqué lundi les enquêteurs dans un communiqué.

Le prêtre de l’Église orthodoxe russe, âgé de 66 ans, a été tué à Derbent, selon les autorités. Les policiers morts dans ces attaques “ont protégé les habitants civils (…) au prix de leur vie”, a souligné le leader régional, Sergueï Melikov, dans une vidéo publiée dans la nuit de dimanche à lundi sur Telegram.

Au total, 16 personnes, dont 13 policiers, ont été blessées et hospitalisées, selon le ministère. Trois jours de deuil ont été décrétés au Daghestan, de lundi à mercredi, a indiqué l’administration locale.

Qui sont les attaquants ?

Lors de l’opération antiterroriste qui s’est terminée lundi matin, “cinq personnes” ont été “liquidées”, a indiqué lundi la commission d’enquête russe, chargée des investigations. Leur identité a été établie», ont ajouté les enquêteurs, sans préciser si les assaillants étaient toujours en fuite ou non.

Où ont eu lieu les attaques ?

Les attaques ont eu lieu à Makhachkala, la capitale de la république russe du Daghestan, et dans la ville côtière de Derbent. Le Daghestan est une région russe à majorité musulmane voisine de la Tchétchénie, également proche de la Géorgie et de l’Azerbaïdjan. Le leader du Daghestan, Sergueï Melikov, a écrit sur Telegram : « Ce soir, à Derbent et à Makhachkala, des inconnus ont tenté de déstabiliser la société. »

Le patriarche Cyrille, chef de l’Église orthodoxe russe et fervent partisan du Kremlin, a assuré que « l’ennemi » cherchait à détruire la « paix interreligieuse » en Russie.

Un lien avec l’État islamique ?

Dimanche soir, Sergueï Melikov a déclaré que « des inconnus avaient tenté de déstabiliser la société ». “Nous savons qui est derrière ces attentats terroristes et quel objectif ils poursuivent”, a-t-il ensuite assuré, dans une vidéo sur Telegram, sans préciser qui était dans le viseur mais en faisant allusion au conflit en Ukraine. « Nous devons comprendre que la guerre touche aussi nos foyers. Nous l’avons ressenti, mais aujourd’hui nous y sommes confrontés », a-t-il déclaré.

La Russie a été visée à de multiples reprises par des attentats et attentats revendiqués par l’organisation jihadiste État islamique (EI), même si son influence reste limitée dans le pays. En mars, une attaque revendiquée par l’Etat islamique contre l’hôtel de ville de Crocus, dans la banlieue de Moscou, a tué plus de 140 personnes.

Le week-end dernier, plusieurs membres de l’Etat islamique ont été tués après avoir pris en otage deux gardiens de prison dans une prison du sud de la Russie, ont indiqué les autorités.

La Russie a été confrontée au début des années 2000 à une rébellion islamiste dans le Caucase, mouvement né du premier conflit contre la Tchétchénie séparatiste entre 1994 et 1996. Il a été vaincu par les forces fédérales russes et ces dernières années, les incidents armés y sont devenus rares.

Près de 4 500 Russes, notamment originaires du Caucase, ont combattu aux côtés de l’EI en Irak et en Syrie, selon les chiffres officiels.

 
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