« On n’hésitera plus à traiter car on a gagné 3,5 litres par vache »

« On n’hésitera plus à traiter car on a gagné 3,5 litres par vache »
« On n’hésitera plus à traiter car on a gagné 3,5 litres par vache »

“On s’attendait à avoir une tonne de lait”

Depuis quatre ans, Danielle et Alexandre Michel font analyser les mycotoxines de leur maïs juste après la récolte, via l’Observatoire des mycotoxines. Leurs résultats sont intégrés dans la base de données annuelle, en échange d’une remise de 50 % sur la facture du laboratoire. « Ici, dans le Grand Est, depuis dix ans, c’est une catastrophe pour le maïs à cause de climat et en particulier le sécheresse. En 2022 nous avons ensilé le 15 août. Sauf en 2023, où ils étaient au sommet. Nous nous attendions à ce que les vaches obtiennent cinq kilos de lait. »

Si le maïs était exempt de mycotoxines en 2022, les résultats montrent, au 30 octobre 2023, 1 378 ppb de DON, 192 ppb de nivalénol et 76 ppb de zéaralénone, sur la base de 88 % d’humidité. « Les résultats du DON sont proches du benchmark de seuil de risque élevésoit 1 500 ppb », commente Jérôme Larcelet, duObservatoire des mycotoxines et nutritionniste Gaec pour Seenorest. Le nivalénol et la zéaralénone sont sous la seuils bas. « Même si nous avions les résultats des analyses, nous avons attendu les symptômes avant de mettre en place un traitement. »

Restaurer la flore ruminale des attaques

Les éleveurs attendent, en espérant que les résultats s’améliorent. Sans succès. « L’échantillon a été prélevé au début du silo, le front d’attaque trois jours. Nous voulions être sûrs de ne pas tomber sur un coin plus contaminé que le reste du silo. » Fin janvier, ils ont décidé d’incorporer dans la ration – composée de 50 % d’herbe et 50 % de maïs – un traitement pour lutter contre les mycotoxines, comprenant des enzymes, des parois de levures, des argiles et un booster pour restaurer le flore ruminale droit. Là “dose d’attaque” de capteur est de 100 g/VL/j. “C’est ce qui est recommandé par le cabinet, dit Jérôme Larcelet. Cela permet de frapper fort au départ, pour désintoxiquer vaches et retrouver une flore ruminale efficace. »

Lire aussi Mycotoxines : comment comprendre le risque d’ensilage de maïs dans la ration des vaches laitières

« Nous avons gagné deux à trois litres de lait par vache en quelques jours. Et surtout, les résultats se sont stabilisés. » notent les deux partenaires. Le coût du traitement, s’élevant à « 0,46 €/VL/jour » c’est selon eux “mérité”. Petit à petit, Jérôme Larcelet leur a conseillé d’en réduire la quantité de 10 grammes par semaine, voire de l’arrêter pendant quinze jours à trois semaines et d’observer les effets sur le troupeau : « Les seules réponses aux mycotoxines, ce sont les vaches qui nous les donnent », il glisse.

«Tant que le silo contaminé est ouvert, il faut garder un capteur dans la ration », tranche Alexandre Michel. Après trois semaines de traitement, “ pour limiter les coûts, nous avons opté pour un autre complément alimentairemoins cher, à 0,16 €/VL/j, composé de trois argiles et de charbon végétal ». Par contre, l’année prochaine, “Si nous avons le moindre soupçon, nous agirons plus rapidement que cette année.”

 
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