BEYROUTH (Reuters) – L’envoyé américain Amos Hochstein a déclaré mercredi qu’il se rendrait en Israël dans l’après-midi pour poursuivre les négociations en vue d’un cessez-le-feu au Liban, après avoir obtenu des progrès à Beyrouth.
Arrivé mardi dans la capitale libanaise, Amos Hochstein a déclaré y voir une « réelle opportunité » de mettre fin au conflit après que le gouvernement libanais et le Hezbollah ont, selon lui, « accepté » une proposition de cessez-le-feu des États-Unis. .
Le chef du Hezbollah, Naim Qassem, s’est montré moins catégorique, affirmant mercredi dans une allocution télévisée que le mouvement chiite pro-iranien avait transmis ses « commentaires » sur la proposition de trêve à l’envoyé américain.
Il a ajouté que le Hezbollah avait décidé de laisser les négociations se poursuivre pour voir si elles pouvaient produire un résultat, tout en rejetant la responsabilité de l’arrêt des combats sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Amos Hochstein a annoncé de son côté qu’il se rendrait en Israël dans les prochaines heures “pour tenter de faire aboutir ces négociations”, après une nouvelle rencontre mercredi matin avec le président du Parlement libanais, Nabih Berri, mandaté par le Hezbollah. négocier.
“La réunion d’aujourd’hui s’inscrit dans la continuité de celle d’hier et a permis de réaliser des progrès supplémentaires”, a assuré l’envoyé américain.
Les États-Unis tentent d’obtenir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah comme ils ont tenté en vain de le faire avec le Hamas dans la bande de Gaza, un échec attribué par les médiateurs aux exigences toujours croissantes du Premier ministre. Le ministre israélien Benjamin Netanyahu et les « faucons » de sa coalition gouvernementale.
Le gouvernement israélien est d’autant moins enclin à faire des concessions que Donald Trump, allié inconditionnel de l’État hébreu, reviendra à la Maison Blanche dans deux mois.
Israël affirme que son objectif au Liban est d’assurer le retour chez eux des dizaines de milliers de personnes évacuées du nord du pays en raison des tirs de roquettes du Hezbollah, qui soutient le Hamas au début de la guerre de Gaza en octobre 2023.
Le Hezbollah, encore sous le choc de l’assassinat de son chef Hassan Nasrallah et d’autres commandants, a poursuivi ses tirs de roquettes sur Israël, visant particulièrement Tel Aviv cette semaine. Ses combattants affrontent les troupes israéliennes sur le terrain, dans le sud du pays.
Washington espère toujours réussir à faire taire les armes avant l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, dont l’ombre deviendra de plus en plus pressante au fil des semaines. « Nous travaillerons avec la future administration (de Donald Trump). Ils seront informés de tout ce que nous faisons», a déclaré Amos Hochstein.
(Reportage de Maya Gebeily, écrit par Tom Perry, version française Tangi Salaün, édité par Kate Entringer)