(Beyrouth) L’envoyé spécial du président américain, Amos Hochstein, a annoncé mercredi, après ses entretiens à Beyrouth, qu’il se rendrait en Israël dans le but d’obtenir un cessez-le-feu dans la guerre entre le Hezbollah et l’armée israélienne qui s’affrontent à nouveau en le sud du Liban.
Publié à 6h32
Mis à jour à 9h15
Lisa GOLDEN con Pierre-Henry DESHAYES a Gerusalemme
Agence France-Presse
Les États-Unis et la France intensifient leurs efforts pour obtenir une trêve dans le conflit qui s’est intensifié fin septembre après plus d’un an d’échanges de tirs transfrontaliers entre le mouvement pro-iranien et Israël.
Le Hezbollah a ouvert un front contre Israël au lendemain de l’attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023 qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza, affirmant qu’il agissait en soutien au mouvement islamique palestinien.
Le mouvement islamiste libanais et l’armée israélienne sont entrés en guerre ouverte le 23 septembre et depuis le 30 septembre, l’armée israélienne mène des incursions dans le sud du Liban.
Arrivé mardi à Beyrouth, Hochstein a poursuivi mercredi les négociations pour tenter de parvenir à une trêve, après avoir déclaré la veille qu’une solution était “à portée de main” mais qu’il appartenait aux belligérants de “décider”.
A la fin de ses entretiens, il a déclaré qu’il se rendrait « dans quelques heures en Israël pour tenter de conclure cela, si possible ».
L’ambassadrice américaine à Beyrouth, Lisa Johnson, a présenté jeudi dernier au Premier ministre libanais, Najib Mikati, et au chef du Parlement, Nabih Berri, un plan en 13 points qui prévoit une trêve de 60 jours et le déploiement de l’armée à Beyrouth. Sud Liban.
Mercredi, l’Agence nationale de presse libanaise (ANI) a fait état de “violents affrontements” dans le sud du pays et a ajouté que les forces israéliennes tentaient “d’avancer vers les collines de Kfarchouba” sous une intense couverture d’artillerie et d’aviation israélienne.
Le Hezbollah, pour sa part, a déclaré avoir ciblé des soldats israéliens près de la ville de Khiam, à environ six kilomètres de la frontière, où les forces israéliennes tentent d’avancer.
Le mouvement libanais a également annoncé que son leader, Naïm Qassem, prendrait la parole à 9 heures, heure de l’Est.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a averti lundi qu’Israël « dirigera[it] opérations militaires » contre le Hezbollah, même en cas d’accord de cessez-le-feu.
Un soldat libanais tué
Les violences entre Israël et le Hezbollah ont fait plus de 3 540 morts depuis octobre 2023, un record depuis le début de la campagne de bombardements massifs d’Israël le 23 septembre. Côté israélien, 79 soldats et 46 civils ont été tués en 13 mois.
Israël affirme vouloir retirer le Hezbollah des régions frontalières du sud Liban pour permettre le retour de quelque 60 000 habitants du nord d’Israël déplacés par les tirs du mouvement. Au Liban, des dizaines de milliers d’habitants ont également été déplacés.
Le Hezbollah a annoncé mercredi avoir mené plusieurs attaques dans le nord d’Israël, dont deux attaques de drones explosifs contre des bases militaires et une salve de roquettes contre la ville de Safed.
L’armée libanaise a annoncé mercredi la mort d’un soldat dans une attaque israélienne au sud du Liban, portant à 18 le nombre de soldats tués depuis le 23 septembre.
L’armée israélienne a déclaré qu’elle combattait le Hezbollah et « non les Forces armées libanaises ». Il a ajouté qu’il avait ciblé plus de 100 “cibles terroristes” au cours de la journée écoulée et tué deux commandants du Hezbollah dimanche dernier.
“Il n’y a pas de meilleure solution à ce stade que de respecter la résolution 1701” du Conseil de sécurité de l’ONU, a jugé mardi le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, en visite dans le Golfe.
Cette résolution, qui a marqué la fin de la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, stipule que seules l’armée libanaise et les soldats de la paix doivent être déployés à la frontière sud du Liban, impliquant un retrait du secteur des combattants du Hezbollah, mais aussi de celui des combattants du Hezbollah. . Soldats israéliens en territoire libanais.
Dix-sept morts à Gaza
La situation au Moyen-Orient s’est réchauffée depuis l’attaque sans précédent du Hamas en Israël, le 7 octobre 2023, qui a fait 1.206 morts, pour la plupart des civils, selon un bilan de l’AFP basé sur des données officielles, dont les otages tués ou morts en captivité.
251 personnes ont été kidnappées ce jour-là. Au total, 97 otages restent à Gaza, dont 34 ont été déclarés morts par l’armée.
En représailles, l’armée israélienne a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d’une offensive terrestre sur Gaza, qui a fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.
Au moins 17 personnes, dont un nouveau-né et une jeune fille de 15 ans, ont été tuées mercredi lors de nouveaux raids de l’armée israélienne, a annoncé la défense civile locale.
L’armée israélienne a de son côté fait état de la mort d’un de ses soldats lors de combats dans le nord.
Le Conseil de sécurité de l’ONU votera mercredi un projet de résolution appelant à un cessez-le-feu “immédiat, inconditionnel et permanent” à Gaza, une nouvelle tentative de pression sur les parties belligérantes qui risque d’être bloquée par les Etats-Unis, alliés d’Israël.