Le groupe sucrier Tereos, numéro deux mondial, a enregistré une baisse de son chiffre d’affaires et de ses résultats au premier semestre de l’exercice 2024-25, qui s’explique notamment par la baisse des prix en Europe. Sur les six premiers mois de son exercice décalé (avril 2024 à fin mars 2025), le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 3,23 milliards d’euros, en baisse de 11 % par rapport à l’année précédente, et son bénéfice net a diminué de 18 %. à 196 millions d’euros, selon un communiqué publié mercredi.
Une baisse qui s’explique notamment par « une baisse des prix de vente sur les marchés européens » dans les segments des produits édulcorants et des produits amylacés (à base d’amidon) par rapport à la même période de l’année précédente, marqué « avec un niveau de résultats record »rappelle le groupe coopératif, propriétaire notamment de la marque Béghin Say. Ce déclin « aura un impact négatif sur les résultats du second semestre » de l’exercice 2024/25, prévient le groupe.
Il se dit toutefois confiant, grâce au «des efforts engagés dès 2021» dépôt « renforcer ses fondamentaux et sa solidité financière »ce qui se traduit par exemple par une réduction de sa dette structurelle, à 981 millions d’euros à fin septembre, en baisse de 166 millions d’euros par rapport à douze mois plus tôt. La division sucre et énergies renouvelables en Europe, qui génère historiquement le chiffre d’affaires du groupe, a vu son chiffre d’affaires chuter de 5% en six mois, à 1,2 milliard d’euros.
Baisse « significative » du prix moyen du sucre à la tonne
La cause est le déclin “important” du prix moyen de la tonne de sucre, qui est passé de 860 euros l’an dernier à 700-450 euros entre juillet et octobre, ce qui « cela s’explique par le niveau élevé des importations, notamment celles en provenance d’Ukraine, et par l’augmentation très significative des surfaces betteravières en Europe pour la campagne 2024/25 »selon le groupe. « La situation pourrait changer pour l’année prochaine, avec une baisse potentielle des surfaces betteravières, comme l’ont annoncé plusieurs producteurs européens »ajoute Tereos.
Au niveau international, les résultats, croissants, «sont motivés principalement par une augmentation du prix de vente effectif du sucre». Le groupe estime que les incendies au Brésil, qui ont touché 6 % des surfaces de canne à sucre, auront un impact limité sur la production, la canne brûlée ayant pu être récoltée. Un volume « proche du niveau record de l’année dernière » est attendu au Brésil. La division amidons, édulcorants et énergies renouvelables a enregistré une baisse de son chiffre d’affaires de 29% à 928 millions d’euros, principalement due à une baisse de 10% des volumes sur les six derniers mois.