(AOF) – Après Canal+ hier, Havas tient ce mardi sa journée des investisseurs à Londres dans le cadre du projet de spin-off de Vivendi. Et comme hier, le conglomérat détenu par Vincent Bolloré fait partie des plus fortes baisses de l’indice CAC 40 : -2,60% à 8,71 euros. Havas devrait voir sa cotation et son siège social transférés à la Bourse d’Amsterdam le 16 décembre, sous réserve de l’approbation de l’assemblée générale de Vivendi prévue le 9 décembre. Pour Havas, Vivendi attend une marge d’EBIT comprise entre 14 % et 15 % en 2028 au plus tard .
Au 31 décembre 2025, la marge EBIT ajustée annuelle devrait se situer entre 12,5% et 13,5%.
L’évolution organique du résultat net du groupe publicitaire devrait être comprise entre -1,0% et 0% pour l’exercice 2024 et l’Ebit ajusté de l’année devrait dépasser 330 millions d’euros.
“Avec son projet de cotation sur Euronext Amsterdam, Havas s’attend à une plus grande flexibilité stratégique pour développer sa présence dans des secteurs à fort potentiel et renforcer sa position de leader dans le secteur mondial des communications”, a déclaré Vivendi dans un communiqué. un communiqué de presse.
Un projet clivé qui divise
Le projet de scission prévoit notamment la cotation de Canal+ à la Bourse de Londres (avec maintien du siège social à Paris), la cotation et le transfert du siège social de Havas à Amsterdam et la cotation du Groupe Louis Hachette sur le marché Euronext Growth. . à Paris.
Mais les divisions s’entendent avant l’Assemblée générale prévue le 9 décembre qui entérinera ou non le projet de scission.
La société de gestion activiste Phistrust a recommandé de voter contre toutes les résolutions proposées à l’Assemblée générale, estimant que cette opération “ne respecte pas l’équité entre actionnaires”.
Concernant Havas, la scission devrait conduire à la création de la société néerlandaise Havas NV, qui détiendra Havas SAS, dont une fondation empêchera toute OPA hostile. “Ce montage permet au groupe Bolloré de contrôler Havas tout en rendant inefficace toute offre publique sur le capital”, souligne Phitrust.
De son côté, CIAM, investi depuis 2018 dans Vivendi et détenant actuellement moins de 1% du capital, estime que l’opération permettra au groupe Bolloré “de vider Vivendi de ses actifs essentiels tout en renforçant son contrôle sur Canal+, Havas et Louis Hachette”. groupe, sans avoir à lancer une offre publique pour chaque actif.
Après la scission, le groupe Bolloré détiendrait, outre sa participation inchangée dans le capital de Vivendi, 31,04% des trois nouvelles sociétés cotées, souligne Phitrust dans un communiqué.