Travailler en famille, une bonne idée ? » Une évidence ! » pour Axel Chay, le créateur marseillais que tout le monde court après, de Monoprix aux galeries dédiées au design. « L’opinion et l’œil de ma femme comptent beaucoup. J’implique Mélissa dans chaque décision, et c’est elle qui gère mes projets. C’est mon frère Aimeric qui possède le savoir-faire et l’expertise technique, acquis dans l’ancienne entreprise familiale de charpente métallique. Il crée tous mes prototypes, commandes spéciales et créations sur mesure. J’ai beaucoup de chance de les avoir tous les deux à mes côtés ! », explique avec sincérité l’autodidacte de trente ans, formé en école de commerce et venu au design par amour de l’art, deux domaines qu’il aime mélanger.
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Un style décalé et coloré
Alors que son goût pour l’esthétique minimaliste de l’artiste Donald Judd et pour l’art cinétique lui inspire ses premiers meubles et œuvres murales en tôle d’acier – créés avec son ami Marouane Sedki sous le label Nova Obiecta –, Axel Chay connaît le succès en imaginant et en réalisant des luminaires et meuble aux lignes courbes, en tubes métalliques thermolaqués. « Ces tubes assemblés par des coudes industriels en acier se sont démarqués lorsque je recherchais de la rondeur et de la douceur », explique le designer et éditeur. Aujourd’hui, le fauteuil « Parad », le tabouret « Septem » et la lampe « Modulation » sont des best-sellers du Studio Axel Chay fondé en 2019. Les raisons de cet engouement ? Le style décalé et coloré d’Axel qui s’autorise une grande liberté de forme, une dose de suggestivité (un clin d’œil au peintre américain Tom Wesselmann qu’il affectionne), tout en insufflant à ses créations une gaieté très méditerranéenne qui fait du bien. Repéré par la galeriste Anne Carpentier (Vaste Horizon), qui lui propose sa première mise en scène immersive à Arles, en 2020, le designer est contacté, l’année suivante, par le site Made in design qui l’expose dans sa vitrine numérique, mais aussi dans celui du Printemps Haussmann à Paris.
Bientôt un hôtel signé Axel Chay ?
Depuis, les collaborations se succèdent. De la plus confidentielle et exclusive – séries limitées pour les galeries parisiennes Pradier-Jeauneau et Monde Singulier – à la plus accessible, en février, avec Monoprix où, prise d’assaut, la bien nommée « Folies » a disparu des rayons. enseigné en quelques heures seulement. « Cette carte blanche m’a permis d’explorer de nouveaux objets et matériaux, de la vaisselle en céramique et en verre jusqu’aux tapis en laine », commente Axel, ravi de la grande différence.
Dans la maison hybride que le designer, son épouse et son frère ont aménagé pour travailler, recevoir, échanger, expérimenter, fabriquer et stocker au même endroit – qui est aussi celui où vit Aimeric –, les meubles de la marque Axel Chay sont à l’honneur. des plus emblématiques aux plus récentes, des prototypes aux pièces uniques… La prochaine étape ? « Je rêve d’ouvrir un restaurant ou, soyons fous, un hôtel », confie-t-il. Parole aux sages…
