Hugo, tout d’abord, comment vas-tu ? Et pourquoi ce choc à la clavicule suite à une chute lors d’une séance d’essais vous a-t-il tenu si longtemps éloigné du championnat de France ?
Tout va bien maintenant, merci. J’ai fait ma rééducation. Et j’ai même repris récemment mon travail de maçon que j’avais suspendu cette année pour me consacrer entièrement aux rallyes. Il s’avère que les trois chirurgiens consultés n’ont pas voulu m’opérer. Au départ nous tablions sur un mois et demi d’inactivité. J’espérais donc recommencer après les vacances d’été au Mont Blanc. Mais l’os était tellement déplacé que la consolidation a pris beaucoup plus de temps que prévu.
Pour vous, c’est le deuxième revers en deux saisons. L’idée d’abandonner le sport automobile à 28 ans vous a traversé l’esprit ?
Ah oui, et pas qu’une seule fois ! Par rapport à 2023 (fracture de la première vertèbre lombaire lors d’un violent accident au Rallye Cœur de France, il a raté les deux dernières courses, ndlr.)c’était plus difficile à vivre car cela ajoutait divers problèmes, financiers et personnels. J’ai beaucoup souffert, rongé mon frein pendant quatre mois. Mais reprendre le travail m’a permis d’enclencher une dynamique positive.
Quand est venu le feu vert pour ce nouveau départ à la maison ?
Assez tard. L’équipe CHL Sport Auto a validé notre participation peu avant la clôture des inscriptions (lundi 11 novembre). À un moment donné, j’étais censé piloter la voiture de développement en guise d’ouverture à la place de Dani Sordo qui participera au Rallye du Japon le même week-end. Enfin, Kris Meeke fera ce test grandeur nature avec le numéro 0. Du coup, on se retrouve en mode course. Mais pas dans les meilleures conditions. Je reprendrai le volant lors du shakedown ce jeudi à Gassin, sans aucun pilotage préparatoire.
A Sainte-Maxime, en 2022, vous êtes arrivé deuxième. Pareil lors des Vosges-Grand Est, votre dernière course cette année. Hugo Margaillan signera-t-il d’emblée pour obtenir le même résultat ce dimanche ?
Ouf, ce serait un miracle de finir deuxième ! (monter) Je signe, oui… Pour être honnête, le but ici est de retrouver mes sensations. Il ne fait aucun doute qu’il vous faudra du temps pour vous repérer vendredi. Surtout parce que ce sont les premiers de la saison dernière qui reviennent nous soutenir à cette occasion. Commençons par accorder nos violons le plus rapidement possible. Et puis nous verrons s’il y aura un moyen de terminer l’année sur une bonne note.
La Hyundai i20 continue de souffrir un peu en comparaison avec la Citroën C3. Que manque-t-il pour vraiment rivaliser ?
Le développement du moteur mis en œuvre au printemps a franchi une nouvelle étape. Maintenant, la partie châssis doit progresser. Les connexions de terre, les différentiels… Le développement se concentre désormais là-dessus. Un travail qui devrait déboucher sur de nouvelles optimisations l’année prochaine. En espérant qu’ils fonctionnent…
Vous êtes né en 1996, quatre ans après le dernier passage du Rallye du Var au Mont-Faron. Heureux de découvrir enfin ce fameux événement spécial ?
Imaginez que je suis née juste à côté, à l’hôpital Sainte-Anne. Et de 0 à 3 ans j’ai grandi dans une villa au bord de la corniche, au pied du Faron, même si je ne m’en souviens pas. Et puis j’en ai tellement entendu parler. Regarder des photos et des vidéos d’époque était inspirant. Je n’imaginais pas un seul instant que le rassemblement y reviendrait. Bravo à l’ASAC du Var ! C’est beau. J’ai hâte d’en faire l’expérience. Surtout les deux derniers kilomètres !