l’essentiel
S’appuyant sur les récentes statistiques du portail immobilier Bien’Ici, Régis Sebille, responsable de l’analyse, constate une reprise de la demande à Toulouse. L’ancien marché est redevenu accessible grâce à la baisse des tarifs. Entretien.
Quel bilan du marché immobilier toulousain faites-vous sur la plateforme Bien’Ici ?
Au cours du troisième trimestre 2024, deux aspects sont apparus, d’une part une baisse des offres de biens à vendre. Notamment les appartements (-14%) par rapport à la même période en 2023. A l’inverse, et c’est une bonne nouvelle, sur notre plateforme qui compte 10 000 biens à vendre dans toute la métropole toulousaine, on constate une nette reprise de la demande. (+ 8 %). Les appartements T2 et T3, qui représentent la moitié des demandes, et les maisons (22 % de la demande) bénéficient surtout de cet engouement.
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Comment expliquez-vous cette reprise ?
C’est essentiellement l’effet de la baisse des taux d’intérêt qui a déclenché cette reprise de la demande. Mais désormais les acheteurs prennent le temps nécessaire : ils comparent les biens et étudient toutes les possibilités de financement ; cela se traduit par des délais de vente nettement plus longs. A Toulouse on compte actuellement 80 jours de diffusion des offres, avec une augmentation de plus de 20 jours.
Et les prix baissent-ils ?
Ils baissent relativement peu et, à mon avis, ce n’est pas pour le moment l’élément déclencheur de la reprise de la demande. Depuis l’été 2023 on n’observe qu’une baisse globale des prix avec une légère inclination de l’ordre de – 200€/m2. On estime aujourd’hui une baisse modérée de 3 % pour les petits espaces, du studio au T2, et de 6 % à partir du T3. Même chose pour les logements qui ne concernent que 20 % des acheteurs. Les maisons vendues aujourd’hui sont plus petites, avec des prix moyens autour de 460 000 euros et un panier moyen qui reste stable.
Quelles perspectives voyez-vous pour 2025 ?
Nous espérons terminer l’année 2024 sur une bonne dynamique grâce à cette première baisse des taux de crédit. Cela devrait permettre de rendre à nouveau finançables les projets et donc de débloquer le marché. Du côté des prix, ils se sont un peu aplatis et stagnent aujourd’hui un peu, ce qui redonne du pouvoir d’achat aux acheteurs. D’un autre côté, je préviens les vendeurs qu’ils seraient tentés de les réajuster rapidement à la hausse.