Près de 2 ans après l’assassinat de Sihem, une reconstitution historique a été organisée à La Grand-Combe lundi 18 novembre. Cela s’est passé au domicile d’un certain Mahfoud H., dans le quartier de La Levade. Les juges d’instruction lui ont demandé de revenir dans cette nuit du 25 au 26 janvier 2023 où il est soupçonné du meurtre du jeune de 18 ans. Le suspect a ensuite abandonné le corps dans la commune de Salles-du-Gardon, dans une zone très boisée, où vit une vingtaine d’habitants. Et cette reconstruction a réveillé en eux un traumatisme.
Un endroit très isolé
Lorsque Gisèle entendit, ce lundi matin, les sirènes des gendarmes qui transportaient le suspect pour reconstitution, son sang se glaça ; comme le jour où il a appris que Sihem avait été retrouvée près de chez lui : « Cela alimente un peu un sentiment d’insécuritéconfier. Je vis ici depuis longtemps et je n’aurais jamais imaginé que cela pourrait arriver ici.. Gisèle indique ensuite le parcours qu’a suivi le meurtrier présumé pour se débarrasser du corps. Une route qui pavée sa maison où elle vit avec Pierre, son mari : « Que quelqu’un passe devant avec un cadavre dans la voiture, franchement… c’est étonnant. Dans une grande ville proprement dite, mais ici… c’était inimaginable ! Pierre a identifié l’endroit où la jeune femme a été retrouvée sans vie : « Oui, c’est entre le hameau de Pallières et le lieu-dit La Croix des Vents, sur un plateau… mais après le crime, je n’y suis jamais retourné.»
«Ceux que je connais ne sont pas revenus»
Ce plateau est situé exactement à quelques centaines de mètres de la porte d’entrée de Georges, et il ne peut s’empêcher de le regarder en pensant à la famille de Sihem : “Fais quelque choseil a dit, serrer la gorge. Ça me fait mal car je connais ses parents que je rencontre parfois, le samedi, au marché de La Grand-Combe. Vous voyez, ils sont marqués. Lui aussi est « marqué » par la mort de la jeune femme. Ce passionné de chasse n’a jamais pu revenir fouiner dans la zone où les restes de Sihem ont été abandonnés. « Non, je ne peux pas, confie-t-il, mais je ne suis pas le seul, pas plus que les autres cordonniers que je connais. »