La saison d’activités estivales à Montréal débutera un peu plus tôt que d’habitude à compter de 2026, lorsque le Grand Prix du Canada de Formule 1 sera avancé à la fin mai, plutôt que début juin comme c’était traditionnellement le cas.
Publié à 8h41
Mis à jour à 16h47
La date exacte de l’événement reste à déterminer, mais il est déjà certain qu’il aura lieu lors du troisième ou quatrième week-end de mai. Ce nouvel horaire sera en vigueur au moins jusqu’en 2031, nous a-t-on indiqué. L’année prochaine, le Grand Prix sera présenté du 13 au 15 juin.
Dans un communiqué lundi, le grand patron de la Formule 1, Stefano Domenicali, a indiqué que cette refonte « rendra [le] le calendrier futur est non seulement plus durable, mais est également plus logique sur le plan logistique pour nos équipes et notre personnel.
Ces dernières années, la F1 a en effet regroupé certains événements en fonction de leur situation géographique afin de réduire les déplacements, et donc les émissions carbone qui en découlent.
“Notre engagement à atteindre la neutralité carbone d’ici 2030 reste une priorité pour nous en tant que sport, et grâce à des changements comme celui-ci, nous sommes sur la bonne voie pour atteindre cet objectif”, a ajouté Domenicali.
De son côté, Jean-Philippe Paradis, PDG du groupe Octane et promoteur du Grand Prix, a affirmé que la décision « témoigne de notre volonté de concilier performance sportive et organisation d’événements avec responsabilité environnementale ».
« Ce changement de date s’intègre pleinement dans la vision stratégique dynamique mise en place par notre équipe, nos bailleurs de fonds, entièrement tournée vers la création d’une expérience exceptionnelle pour le Grand Prix du Canada, dans un environnement plus compétitif. durable et inclusif », a-t-il poursuivi.
Bon pour le tourisme
Qui dit Grand Prix du Canada dit bien sûr touristes amateurs de sport automobile qui arrivent en masse dans la métropole. Cependant, avancer l’événement de quelques semaines pourrait-il avoir un impact négatif sur cet afflux de visiteurs ?
Bien au contraire, selon Caroline Bourgeois, responsable des sports et loisirs à la Ville de Montréal et vice-présidente du comité exécutif. “C’est une excellente nouvelle, un accord gagnant-gagnant”, s’est-elle réjouie dans un entretien à La presse.
Yves Lalumière, PDG de Tourisme Montréal, est du même avis. À ses yeux, la progression du Grand Prix du Canada ne fera que prolonger la saison touristique dans la ville. De plus, tout cela offre une meilleure prévisibilité en vue de l’organisation d’autres événements à Montréal, ce que réclamaient les acteurs de l’industrie touristique depuis un certain temps.
« Nous avons regardé le calendrier des événements, et cela nous donne une plus grande possibilité de lancer le tourisme. […] Si nous devions parler de septembre, cela ne ferait pas nos affaires », a-t-il souligné dans une interview à La presse.
Même si le Grand Prix 2026 risque d’avoir lieu pendant le week-end férié du Memorial Day aux États-Unis, ce qui pourrait inciter certains Américains à rester chez eux plutôt que de faire le déplacement jusqu’à Montréal, M. Lalumière se dit convaincu que ces potentiels absents « seront remplacé par d’autres »fans de F1.
Il a soutenu que « 53 % des personnes qui assistent au Grand Prix viennent de l’extérieur de Montréal, dont 20 % de l’international ».
Un vent d’optimisme similaire souffle également au Québec. « Le Grand Prix du Canada est bien plus qu’une simple course ; c’est un levier économique et touristique majeur pour le Québec. Dans un marché mondial hautement concurrentiel, cet événement de renommée internationale renforce notre statut de destination incontournable», a mentionné la ministre du Tourisme, Caroline Proulx, dans un communiqué.