Lundi à JHM, c’était jour de tournage du nouveau film d’Hubert Charuel

Lundi à JHM, c’était jour de tournage du nouveau film d’Hubert Charuel
Lundi à JHM, c’était jour de tournage du nouveau film d’Hubert Charuel

L’équipe du long métrage du lundi 18 novembre Météores, réalisé par Hubert Charuel – qui a grandi à Droyes – et produit par Domino , tourné dans l’agence JHM Bragarde. De l’arrivée des équipes le matin aux séquences l’après-midi, nous vous racontons les coulisses de cette journée.

Saint-Dizier est long, large et large, mais aussi les villes de l’agglomération. Le tournage de Météoreslong-métrage réalisé par Hubert Charuel (lire l’encadré) et produit par Domino Films, privilégie le nord de la Haute-Marne : « Nous sommes arrivés le 18 octobre. Nous sommes au 18ème jour de tournage, et il en reste encore 18″, explique le réalisateur originaire de Droyes, lauréat d’un César en 2018 pour son premier film, Petit cultivateur.

Alors que les lieux de tournage se multiplient, c’est dans l’agence JHM Bragarde que les caméras se poseront lundi 18 novembre. D’où la fermeture exceptionnelle au public, pour que l’équipe “d’environ 35 personnes”, selon la directrice de production Claire Langmann, puisse tourner une scène journalistique.

Installation

Amélie Supau est la première à entrer dans notre bureau. Il est 10 heures du matin et le directeur général arrive pour faire le point sur la situation, comme tout autre citoyen avant de recevoir les clés de son logement. Deux semaines plus tôt, l’équipe était déjà venue repérer les lieux, pour savoir où exactement tourner la scène et évaluer l’importance de la décoration. Tout va bien, « ils arriveront vers 11h15 », explique-t-il. Ce sont les techniciens, les assistants et évidemment le réalisateur. Trois poids lourds se sont alors garés rue Gambetta, chargés du matériel nécessaire au tournage. Caméra, remorques, câbles, poteaux, lumières… Commence alors une heure d’installation, aux quatre coins de l’agence mais aussi à l’extérieur, avant la pause déjeuner.

Sur le parking derrière l’école maternelle Gambetta, il y a une odeur de nourriture. Ici Nathalie et son équipe travaillent sur les plats du jour : « Nous sommes une cantine de cinéma. En tant que prestataire, nous aidons l’équipe du film à proposer un menu différent à chaque midi », explique le chef. Entrée, plat au choix et dessert, une heure à déguster, avant de reprendre du service.

Séquences

De retour à l’agence, c’est l’heure des derniers préparatifs pour le premier test. Hubert Charuel échange avec Lionel. Ce Drômois original, qui rêvait jeune homme de « devenir journaliste sportif et regarder tous les matchs de football », va s’en rendre compte en partie en incarnant le chef de l’agence. En face de lui, Paul, l’un des acteurs principaux, présent au Ciné-Quai ce mardi soir (lire ci-contre), est le pigiste. En préambule, il décrit son personnage : « Je suis indépendant environ deux fois par mois et le reste du temps je travaille chez Burger King. »

« Séquence 61/1, plan 1. Moteur, action ! » Pendant près de deux heures, les deux protagonistes vont répéter la même scène une quinzaine de fois, pour obtenir une séquence d’environ 2 minutes, avec trois plans différents. Le freelance, plutôt satisfait de son précédent article, arrive avec l’ambition d’aborder un autre sujet : la « dévastation » de la région. Peu enthousiaste face au manque de nouvelles, le directeur de l’agence a plutôt proposé de couvrir le partage de compost à Frampas, ou encore le repas du 11 novembre à Planrupt. À tel point que cela a laissé le jeune freelance sans voix. Texte, intonation, ambiance, gestes… les scènes tournées sont toutes légèrement différentes. L’après-midi se termine par un plan environnemental de trois minutes du son que l’on entend habituellement en agence (hors échanges verbaux).

Il est 16h, l’équipe prépare le matériel. Mais la journée n’est pas encore terminée : rendez-vous à Planrupt pour reconstituer la scène d’un accident sur la voie publique. Des journalistes dans l’âme jusqu’au bout.

Louis Vanthornout

[email protected]

Un retour aux origines pour Hubert Charuel

Né à Vitry-le-François, c’est à Droyes, près de Montier-en-Der, qu’Hubert Charuel a grandi. Évidemment, le tournage de Météoresessentiellement Haut-Marne, c’est un véritable retour aux origines. « Je retrouve des gens que j’ai connus quand j’étais plus jeune au lycée », confie en souriant celui qui a tourné son premier court métrage dans la ville de Bragarde, en 2011, intitulé Diagonale vide.

Cela fait cinq ans que ce nouveau long-métrage a été lancé, avec “quatre ans d’écriture et un an de casting, dont huit mois pour retrouver le trio d’amis”. Heureusement, la connaissance du terrain a permis au réalisateur de « gagner du temps ». Le film a été écrit en pensant aux lieux existants. J’imaginais tourner une séquence comme celle-là dans tel ou tel endroit », raconte-t-il.

Un léger regret qu’Hubert Charuel laisse transparaître – sans le dire, un léger regret : celui de devoir tourner certaines scènes en dehors du territoire : « Troyes par exemple, c’est très différent de Saint-Dizier. Mais il faut s’adapter et faire en sorte que cela ne se remarque pas à l’écran », conclut le réalisateur. Quant à la signification du titre Météores, Rendez-vous dans quelques mois au cinéma pour le découvrir.

 
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