Moi, Laurie Peraux et moi Renaud Molders-Pierre, avons placé les faits dans le contexte d’une famille modeste aux prises avec la personnalité de l’un de leurs enfants. Selon Me Peraux, le comportement de Bilal, le fils de l’accusé, serait à l’origine des faits. Il était agressif et pouvait adopter un comportement violent.
Une situation qui déraille
« Les discussions avec sa mère étaient quotidiennes. Il l’a repoussée, l’a frappée et lui a craché dessus. Bilal n’avait pas de limites. Ses parents n’avaient plus aucune autorité sur lui. Ils avaient peur du comportement de leur fils, peur de sa présence dans la maison. Ils étaient épuisés. »» a argumenté l’avocat.
M. Molders-Pierre a contesté l’intention homicide liée aux actes commis contre Faïssal Hassar, rappelant que son client avait affirmé qu’il avait seulement voulu piquer son fils lorsqu’il l’avait poignardé. « Il a utilisé un couteau pour effrayer et blesser Faïssal. Son intention était de ramener le calme, alors que Faïssal et Bilal s’affrontaient dans une bagarre. C’était la tentative désespérée d’un homme qui voulait mettre un terme à une situation qui avait déraillé.”a soutenu M. Molders-Pierre.
La défense affirme que si Mohammed Hassar avait voulu tuer son fils Faïssal, il aurait procédé à de nombreux autres coups de feu. Mais après avoir porté un seul coup avec une puissance modérée, le comportement de Faissal a été stoppé.
L’avocat a également évoqué la légitime défense pour les actes commis contre Bilal Hassar. Il n’écarte pas l’hypothèse selon laquelle Bilal Hassar aurait eu le couteau à la main et aurait voulu s’en prendre à son père. Le père a alors retourné le couteau contre son fils. La défense a fait valoir que le comportement de Bilal était habituellement violent envers son père. Cela l’avait déjà frappé. « Son agressivité a continué à augmenter. Les déclarations des autres membres de la famille donnent de la crédibilité à la théorie de la légitime défense. »» a soutenu M. Molders-Pierre.
Les délibérations sur la culpabilité débuteront mardi matin.