Le dollar a chuté lundi après avoir fortement grimpé ces deux dernières semaines, faisant une pause au début d’une semaine pauvre en catalyseurs, tout en restant solide sur ses supports. Vers 19H40 GMT, la monnaie américaine lâchait 0,48% face à la monnaie unique, à 1,0591 dollar pour un euro. Le Dollar Index, qui compare le billet vert à un panier de six devises, a perdu 0,42% à 106,233. Vendredi, il a atteint 106.687, un plus haut de clôture depuis plus d’un an.
Ce retrait de “mâle” – l’un des surnoms de la monnaie américaine – s’explique par le petit «d’influences notables» dans les prochains jours, a avancé Christopher Vecchio, analyste de Tastylive. “Quand on considère le calendrier (…), hormis quelques discours de la banque centrale américaine (Fed), le flux de données est vraiment très faible” et « le début de semaine se caractérise donc par un faible volume d’échanges » sur le marché, a-t-il ajouté. Aucun indicateur économique majeur n’est attendu cette semaine aux Etats-Unis.
L’économie américaine en bonne forme
M. Vecchio estime cependant que “Le dollar a encore de nombreuses opportunités” de poursuivre sa montée en puissance amorcée suite à la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine, et grâce à la politique souhaitée par le candidat républicain, jugée inflationniste. « Les perspectives économiques encourageantes pour les États-Unis, tant en termes absolus que par rapport aux autres grandes économies, continuent de soutenir la tendance » haussier du dollar, observé dans une note d’Elias Haddad, de Brown Brothers Harriman.
Le “dollar” – autre surnom du dollar – reste également soutenu par les écarts de taux obligataires entre les États-Unis et les autres grands pays. « Indépendamment de ce que fera le prochain président des Etats-Unis, l’économie américaine a connu une croissance tellement plus rapide que celle de ses pairs, (…) que la baisse des taux par la Fed sera probablement moins importante que celle de ses pairs. de la Banque centrale européenne, de la Banque d’Angleterre ou de toute autre grande banque centrale »a fait valoir M. Vecchio, à l’exception de la Banque du Japon. “C’est pour cette raison que le dollar conserve un avantage significatif sur ses homologues”a-t-il conclu.