Après des années de hauts et de bas, Boeing a lancé sa première capsule habitée vers l’ISS (la station spatiale internationale). Une belle réussite pour la marque qui travaille sur ce projet depuis de nombreuses années.
Mais le lancement de cette capsule dans l’espace n’était que la première partie de la mission. En effet, il faut désormais tester la solidité du bouclier thermique et ramener l’appareil sur Terre. Une mission à haut risque, qui sera étroitement surveillée par les dirigeants de la NASA et de Boeing en charge de ce projet.
Ce grand retour sur Terre devrait avoir lieu mercredi 26 juin prochain. Les astronautes américains Suni Williams et Butch Wilmore seront les premiers à atteindre la Terre avec un tel appareil. La NASA devrait diffuser en direct le retour de cette mission sur sa chaîne YouTube (ci-dessous).
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Une mission compliquée
Le décollage de Starliner a été perturbé à de nombreuses reprises, et les nouvelles reçues depuis le 6 juin et le décollage ne sont pas très rassurantes. En effet, la capsule a connu des problèmes lors de son approche vers l’ISS avec 6 de ses 28 propulseurs. La NASA attend toujours la confirmation de leur bon fonctionnement avant de lancer la capsule vers la Terre.
Malgré les nombreux problèmes rencontrés par Boeing lors de cette mission, la NASA continue de faire confiance à l’entreprise pour livrer une capsule fonctionnelle dans les années à venir. Jusqu’à présent, Starliner a satisfait à 77 des 87 exigences de la NASA pour être certifié comme solution couramment utilisable par les astronautes américains.
SpaceX regarde et attend
Sans vouloir évidemment malheur à l’équipage en place dans la capsule Starliner, SpaceX suit cette mission de très près. L’entreprise détenue par Elon Musk pourrait en effet être la grande perdante de la certification Starliner.
Aujourd’hui SpaceX, avec sa capsule Crew Dragon, est la seule solution non russe pour rejoindre l’ISS. La NASA utilise donc ce dispositif pour envoyer et récupérer ses astronautes. À chaque voyage, SpaceX récupère une belle enveloppe de 55 millions de dollars par astronaute.
La NASA veut Starliner à tout prix
Avec l’arrivée de Starliner dans l’équation, SpaceX va devoir partager cette trésorerie, une idée qui ne plaît visiblement pas à Elon Musk et ses équipes.
Du côté de la NASA, c’est exactement le contraire. Les équipes de l’agence spatiale américaine espèrent que Starliner sera une capsule fonctionnelle dans les années à venir. Et pour cause, avec deux offres contre une seule demande, la NASA serait en position de force pour négocier avec Boeing et SpaceX et ainsi faire baisser les prix.
