La plainte d’Elon Musk contre OpenAI s’agrandit, Microsoft rejoint le banc des accusés

La plainte d’Elon Musk contre OpenAI s’agrandit, Microsoft rejoint le banc des accusés
La plainte d’Elon Musk contre OpenAI s’agrandit, Microsoft rejoint le banc des accusés

C’est une affaire qui a déchaîné la presse. Elon Musk, entrepreneur aux multiples entreprises et milliardaire, a décidé fin février de poursuivre en justice OpenAI co-fondé par Sam Altman. Par cette action, Elon Musk cherche à contraindre la start-up à respecter sa mission initiale d’organisation à but non lucratif et à se distancier de toute forme de profit qu’elle pourrait en tirer. Il affirme, entre autres, que Sam Altman, actuel PDG, et Greg Brockman, son président, l’ont convaincu en 2015 de contribuer à la création et au financement de l’entreprise. L’engagement se concentrerait sur le développement d’une organisation à but non lucratif axée sur la lutte contre la menace concurrentielle de Google.

L’accord exigeait qu’OpenAI mette sa technologie «accessible gratuitement au public», selon la plainte déposée par Elon Musk. Evidemment, les caractères et les idées de chacun étant ce qu’ils sont, le patron de Tesla a fini par démissionner du conseil d’administration d’OpenAI en 2018. Depuis, il a souvent critiqué les liens de Microsoft avec la start-up. Cet été, la plainte a été retirée lors de la mois de juillet, pour finalement être relancé en août. Aujourd’hui, l’affaire fait à nouveau la une des journaux : Elon Musk. a décidé de modifier sa plainte.

Microsoft sur le banc des accusés

La plainte modifiée déposée jeudi soir devant un tribunal fédéral d’Oakland, en Californie, affirme que Microsoft et OpenAI ont illégalement cherché à monopoliser le marché de l’intelligence artificielle générative et à évincer leurs concurrents. Si l’on retrouve – sans surprise – OpenAI et son PDG sur le banc des accusés, Elon Musk a suscité la surprise en ajoutant la firme de Redmond, ainsi que le co-fondateur de LinkedIn, Reid Hoffman, et l’ancien membre du conseil d’administration d’OpenAI et vice-président. de Microsoft, Deannah Templeton, à la liste.


« Jamais auparavant une entreprise n’était passée d’une organisation caritative exonérée d’impôt à une gorgone à but lucratif de 157 milliards de dollars paralysant le marché – en seulement huit ans. » peut-on lire dans la plainte. Elle exige l’annulation de la licence d’OpenAI avec Microsoft et les oblige à se séparer des gains « mal acquis ». Sans tarder, OpenAI a déclaré dans un communiqué que le dernier essai « est encore plus infondée et disproportionnée que les précédentes ». Microsoft a refusé de commenter. Pour mémoire, Microsoft a investi près de 14 milliards de dollars dans OpenAI, dont une participation dans le dernier tour de table réalisé par la start-up.

Plus de frais ajoutés

La plainte élargie indique en outre que les deux sociétés ont violé la loi antitrust en conditionnant les opportunités d’investissement à des accords visant à ne pas traiter avec leurs concurrents. Elle affirme que l’accord de licence exclusif entre les sociétés équivaut à une fusion dépourvue des approbations réglementaires.

De plus, le dossier modifié ajoute également d’autres plaignants : Shivon Zilis, directeur exécutif de Neuralink et ancien membre du conseil d’administration d’OpenAI, et la société d’IA de Musk, xAI. Selon la plainte modifiée, Shivon Zilis, qui a démissionné du conseil d’administration d’OpenAI en 2023 après en avoir été membre pendant environ quatre ans, a le statut d’« employé blessé » en vertu du California Corporation Code. Elle aurait fait part à plusieurs reprises de ses inquiétudes concernant les accords conclus par OpenAI en interne, qui sont tombés dans l’oreille d’un sourd – et qui faisaient écho à ceux d’Elon Musk, selon la plainte.

Shivon Zilis a travaillé comme directeur de projet chez Tesla de 2017 à 2019 en plus de diriger la recherche Neuralink. Il convient toutefois de noter que Shivon Zilis est la partenaire d’Elon Musk depuis plusieurs années et qu’elle est également la mère de trois des enfants de Musk, Techno Mechanicus et les jumeaux Strider et Azure.

Elon Musk monte en puissance sur la scène politique

Parallèlement à l’amendement de cette plainte, Elon Musk a acquis une nouvelle importance en tant que force clé de la nouvelle administration du président élu des États-Unis, Donald Trump. Ce dernier a en effet chargé le milliardaire d’une mission pour le moins particulière : il doit, aux côtés de Vivek Ramaswamy, diriger le « State Department for Government Efficiency », alias le DOGE.

Bien réel, ce ministère œuvrera à réduire les réglementations excessives, les dépenses jugées inutiles et à balayer la bureaucratie. Un poste auquel Elon Musk a pu accéder après avoir patiemment soutenu Donald Trump, notamment avec des millions de dollars reversés à la campagne républicaine de ce dernier. Le milliardaire pourrait donc utiliser sa position pour attaquer OpenAI et Microsoft à l’avenir.

 
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