C’C’est la fin d’une attente de plusieurs mois. Volodymyr Zelenskyj ne s’est toutefois pas laissé aller à de grandes explosions de joie en réagissant au feu vert des États-Unis à son pays pour qu’il utilise enfin des missiles à longue portée sur le territoire russe.
Cité par l’AFP, le président ukrainien a déclaré dans un discours dimanche 17 novembre au soir que “les grèves ne se font pas en paroles”. “Des choses comme celles-ci ne sont pas annoncées”, a-t-il encore déclaré, selon l’agence de presse. Le chef de l’Etat a poursuivi sur ce ton prudent en prévenant que “les missiles parleront d’eux-mêmes”.
L’Agence France-Presse (AFP) rapporte que Volodymyr Zelensky a commencé son discours en soulignant que “de nombreux médias rapportent que nous avons reçu l’autorisation de prendre des mesures appropriées” et en soulignant l’importance de la “capacité longue portée” de ces missiles.
Un responsable américain a indiqué dimanche à l’AFP que les Etats-Unis avaient “donné leur feu vert à l’utilisation de missiles à longue portée”. Cette annonce intervient alors que l’élection de Donald Trump expose l’Ukraine au risque d’une réduction, voire d’un arrêt, de l’acheminement de l’aide essentielle à la poursuite de la guerre. L’ancien occupant de la Maison Blanche, qui s’apprête à reprendre ses fonctions en janvier 2025 après quatre ans d’absence, a affirmé pendant la campagne électorale qu’il pourrait mettre fin à la guerre en discutant avec Vladimir Poutine.
Volodymyr Zelensky insiste depuis des mois sur le fait qu’il peut frapper la Russie sur son territoire à l’aide de missiles à longue portée britanniques et américains.
Ligne rouge pour Poutine
Dans le cas où l’administration de Joe Biden confirmerait cette autorisation, cela créerait “une situation fondamentalement nouvelle en termes d’implication américaine dans ce conflit”, a relevé Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, après l’AFP. “Il est évident que l’administration sortante à Washington a l’intention de prendre des mesures pour continuer à jeter de l’huile sur le feu et à provoquer une nouvelle augmentation des tensions”, a-t-il ajouté.
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Si les attaques avaient lieu en Russie, “elles ne seraient pas menées par l’Ukraine, mais par les pays qui donnent l’autorisation”, selon Vladimir Poutine cité par Dmitri Peskov. Le président russe estime que les coordonnées des cibles seront nécessairement fournies par l’Occident.
Vladimir Poutine avait déjà prévenu par le passé que cette autorisation constituait une ligne rouge qui signifiait que « les pays de l’Otan sont en guerre contre la Russie ».