La décision a fait du bruit ces derniers jours. Face à
coupes budgétaires envisagé par le gouvernement Barnier, les départements dirigés par la droite et le centre menacent de couper le paiement du RSA. Plus de 70 départements sont concernés. Un nouveau vient d’annoncer qu’il emboîterait également le pas. La pression monte pour le gouvernement.
Ce n’est pas une surprise. La situation économique française a été plus que mauvaise ces dernières années. Tous les feux sont rouges. Pour limiter la faillitel’État a donc dû faire des choix en termes de son budget, notamment réduire celui de conseils départementaux. Ce qui n’est évidemment pas du goût des principaux concernés.
Certains conseils départementaux menacent de suspendre le RSA à partir de janvier 2025
Ce dernier a ainsi lancé une bras de feren espérant ramener le gouvernement à la raison. L’ultimatum est simple : si le budget 2025 n’est pas révisé, le versement du RSA sera suspendu à partir de janvier prochain. LE revenu de solidarité active (RSA) constitue pourtant un pilier essentiel pour de nombreuses familles. Cette allocation constitue parfois la seule ressource financière.
« Dès le 1er janvier, tous les départements de droite et du centre seront suspendre leurs paiements […] nous n’en supporterons plus les nouveaux les mineurs non accompagnés, parce que c’est une politique migratoire
»avait déclaré Nicolas Lacroixprésident du groupe des départements de droite, du centre et des indépendants lors d’un congrès de l’association Départements de France.
© Shutterstock Le RSA pourrait être suspendu dans de nombreux départements si aucun accord politique n’est trouvé.
Le département de l’Ain envisage de ne plus payer le RSA
Malgré les conséquences d’une telle décision, plus de 70 départements ont choisi de suivre l’initiative. Et chaque jour, d’autres y participent.
Aïn vient d’annoncer qu’il supprimerait les droits des 7 000 ménages bénéficiaires. Au total, 12 000 personnes pourraient perdre le RSA du jour au lendemain.
Les bénéficiaires concernés suivent donc les débats avec une certaine excitation. Leur avenir est incertain. En revanche, ce qui est sûr, c’est que si le RSA continue à être distribué, il sera désormais payé sous certaines conditions. En fait, depuis le loi pour le plein emploi à partir de 2023, plusieurs départements imposent aux allocataires de travailler 15 heures par semaine pour continuer à percevoir le RSA.
La suppression du RSA aurait de graves conséquences sociales
A partir de janvier 2025, cette mesure s’appliquera à tous les départements français. Par exemple, dans l’Ain, les bénéficiaires seront inscrit à France Travail et bénéficiera du même suivi qu’une personne au à la recherche d’un emploi. Ce compromis, entre droit et devoir, arrive peut-être un peu tard. La hache du suppression pure et simple du RSA pourrait détruire la vie de milliers de familles.
© Shutterstock S’il n’est pas purement et simplement supprimé, le versement du RSA sera toujours soumis à conditions.
Pour le moment, les négociations entre le gouvernement et les ministères sont au point mort. Si la suppression du RSA était adoptée, ce serait un tournant majeur de la politique française. En 2022, la France a dépensé plus de
32% de son PIB à la protection sociale, alors que la moyenne européenne était de 27 %. La France est première sur le podium. Malheureusement, face à un inflation galopante et un pression fiscale jamais connu jusqu’à présent, est-il encore possible (ou raisonnable) de maintenir cette position ?