Boris Mabillard
de retour de Pokrovsk
Publié le 18 novembre 2024 à 05h00. / Edité le 18 novembre 2024 à 09h35.
Des loupes disposées en guirlande accueillent les clients à Pokrovsk, une ville minière de l’est de l’Ukraine. Ce n’est pas la fête mais au moins, parmi les fenêtres fermées et recouvertes de contreplaqué, ce point de restauration – un comptoir, quelques tabourets et trois tables – est resté ouvert. Les clients y trouvent du bon café et du thé chaud, mais aussi de la restauration rapide, notamment des hot dogs. Un « plop » sourd, comme un bouchon de champagne qui éclate, rappelle la proximité des batteries d’artillerie ukrainiennes.
Personne n’y prête attention car en deux mois les civils de Pokrovsk ont appris à distinguer le départ et l’arrivée des grenades. Devant la fenêtre, de l’autre côté de la rue, le vieil hôtel s’est effondré sur lui-même sous l’explosion. “Tout s’est passé si vite”, se désespère Evguenia. Pokrovsk menait une vie tranquille, les terrasses étaient envahies par les clients.” Pour de nombreux habitants, lorsque la guerre a fait irruption dans leur vie quotidienne, l’impensable s’est produit. Les soldats russes s’approchent de Pokrovsk, la quatrième plus grande ville du Donbass sous contrôle ukrainien en termes de population, et leur progression s’accélère.
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