(Montel) Les flux de transit de gaz russe vers l’Europe via l’Ukraine sont restés stables lundi, malgré l’annonce faite vendredi soir par Gazprom de cesser de fournir ce week-end l’énergéticien autrichien OMV.
Les rendez-vous de transit pour ce lundi matin via le point de raccordement de Soudja étaient estimés à 454 GWh/jour (42 millions de mètres cubes/jour), en ligne avec les niveaux observés depuis vendredi, selon les données du gestionnaire du réseau de transport de gaz ukrainien.
Le monopole gazier russe Gazprom a informé vendredi OMV qu’à partir de samedi matin, il réduirait jusqu’à arrêter l’approvisionnement contracté par l’entreprise autrichienne.
Cela a fait grimper les prix de référence du gaz TTF à un sommet d’un an à 47,49 EUR/MWh. Le contrat du mois suivant s’est établi à 46,55 EUR/MWh, son plus haut niveau depuis le 1est Décembre 2023.
Un autre acheteur ?
“Peut-être que quelqu’un d’autre qu’OMV achète [ce gaz] spot », a suggéré dimanche Yuriy Onyshkiv, analyste du marché du gaz chez LSEG, basé à Kiev.
Cependant, l’offensive massive russe lancée ce week-end contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes risque de réduire encore davantage toute possibilité de poursuite du transit du gaz russe via l’Ukraine après l’expiration prévue à la fin de l’année. accord de cinq ans avec Gazprom, a-t-il ajouté.
« Avec ça [attaque]il serait impossible de vendre [en Ukraine] l’idée d’un transit continu des flux russes à travers l’Ukraine l’année prochaine », a jugé M. Onyshkiv.
OMV a prévenu jeudi que son approvisionnement en gaz russe pourrait s’arrêter plus tôt que prévu à la suite d’une décision arbitrale obligeant Gazprom Export à lui verser une indemnité de 230 millions d’euros.