L’Égypte cherche à acheter cet été de grandes quantités de gaz naturel liquéfié (GNL) sur les marchés mondiaux avec des paiements différés pouvant aller jusqu’à six mois.
Cette stratégie, selon des sources du marché, pourrait limiter le nombre de fournisseurs et augmenter les primes en raison de la forte demande concurrentielle en Asie.
Retour à l’importation
Ces dernières années, l’Égypte a tenté de se positionner comme un exportateur fiable de GNL vers l’Europe. Cependant, la diminution des approvisionnements en gaz naturel l’a contraint à revenir sur le marché des importations.
Selon des sources commerciales citées par Reuters, l’Egyptian Natural Gas Holding Company (EGAS) cherche à acheter 17 cargaisons de GNL dans le cadre d’un appel d’offres se terminant le 26 juin. La livraison est prévue pour 7 cargaisons en juillet, 6 en août et 4 en septembre, avec Conditions de livraison FOB (Free On Board) jusqu’au port de destination.
Coûts et conditions de paiement
Pour garantir les volumes nécessaires, l’Égypte pourrait devoir payer une prime de 1 à 2 dollars par million d’unités thermiques britanniques (MMBtu) au-dessus du prix de référence du hub TTF néerlandais. Une personne a déclaré : « Toute condition de paiement à plus long terme justifiera une prime supplémentaire. »
Les données de Standard & Poor’s indiquent que l’Égypte a déjà payé une prime de 1,3 à 1,7 $ par MMBtu sur les cargaisons achetées plus tôt cette année.
Capacités de réception
Les sources prévoient que le terminal flottant de regazéification et de stockage de la société australienne Höegh Galleon, arrivé la semaine dernière au port d’Ain Sokhna sur la mer Rouge, accueillera 12 des cargaisons attendues, tandis que les 5 autres seront reçues au port d’Aqaba en Jordanie. .
Contexte économique
Plusieurs commerçants examinent attentivement cet appel d’offres, considéré comme le plus important pour l’Egypte depuis des années. La situation économique difficile du pays et les risques de crédit posent des défis.
Deux autres sources au sein de grandes sociétés pétrolières et gazières ont déclaré à Reuters que les difficultés économiques de l’Égypte et la pénurie de devises étrangères avaient entraîné des milliards de dollars d’arriérés de paiement envers les grandes entreprises.
La récente reprise par le gouvernement égyptien du paiement de certains de ces arriérés témoigne d’une volonté de remédier à ces retards, même si la situation reste tendue.
L’Égypte traverse ainsi une période complexe, cherchant à équilibrer ses besoins énergétiques immédiats avec les réalités économiques difficiles et la dynamique concurrentielle du marché mondial du GNL.
