Le commandant de la Police nationale congolaise (PNC) du poste frontière de Kasindi-Lubiriha, situé à la frontière avec l’Ouganda, est arrêté et détenu depuis vendredi 17 novembre à la garnison militaire de Beni (Nord-Kivu).
Selon des sources judiciaires, l’arrestation de ce policier a été ordonnée par le procureur général militaire près le tribunal militaire du Nord-Kivu. Il est accusé du meurtre présumé d’un bandit armé, qui a été abattu ; alors qu’il tentait de s’évader du cachot de la police de Kasindi-Lubiriha, le 9 novembre.
La société civile locale s’oppose à cette arrestation et la qualifie de sabotage des agissements de cet officier qui, selon elle, œuvrait pour la sécurité de la population.
« Aujourd’hui, nous sommes consternés de constater que les services de sécurité commencent à saboter les efforts déployés sur le terrain pour rétablir la sécurité au poste frontière de Kasindi-Lubiriha. », précise le porte-parole de cette structure civique, Denis Kalenga.
« Comment expliquer qu’un officier de la police nationale congolaise, qui œuvrait ici au rétablissement de la sécurité, ait été arrêté par le parquet militaire de Beni ? », demande-t-il, estimant que certains des auteurs de cette arrestation favorisent le banditisme dans cette ville frontalière.
La société civile menace de déclencher des Journées des villes fantômes à partir de lundi si le commandant de la police de Kasindi-Lubiriha n’est pas libéré.