La police néerlandaise a annoncé dimanche qu’elle enquêtait sur 45 personnes en lien avec des violences en marge du match du Maccabi Tel Aviv à Amsterdam la semaine dernière, et neuf d’entre elles ont déjà été identifiées et arrêtées. Le nombre de suspects devrait augmenter « en partie grâce à l’analyse d’un grand nombre d’images », a ajouté la police.
“En raison de la gravité des crimes, mais aussi de leur impact social, nous avons immédiatement formé une équipe d’enquête spéciale”, a expliqué le chef de la police néerlandaise Janny Knol dans un communiqué de presse. La police « enquête sur tous les crimes commis avant et après le match », a-t-il déclaré, après que les violences ont secoué la capitale néerlandaise le 7 novembre, provoquant plusieurs manifestations et un quasi-éclatement de la coalition gouvernementale.
Attaques « antisémites » et chants anti-arabes
La police a déclaré que les tensions étaient vives avant le match de football de la semaine dernière entre le Maccabi Tel Aviv et l’équipe locale de l’Ajax. Des slogans anti-arabes ont été scandés par des partisans israéliens, qui ont également vandalisé un taxi et brûlé un drapeau palestinien sur la place principale d’Amsterdam. Après le match, des supporters israéliens ont été attaqués par des hommes en scooter. La police a déclaré que les assaillants étaient encouragés par les appels à attaquer les Juifs sur les réseaux sociaux.
Cinq supporters du Maccabi ont été brièvement hospitalisés lors des violences qui ont suscité l’indignation des dirigeants occidentaux. Les autorités néerlandaises et israéliennes ont condamné ces attaques comme étant « antisémites » et ont appelé à ce que leurs auteurs soient rapidement punis. « Cela va sans dire, mais je pense qu’il convient de souligner que nous examinons toutes les infractions commises avant et après le match. Peu importe qui est l’auteur ou la victime », a souligné Janny Knoll.
Les groupes de défense des droits musulmans ont condamné l’antisémitisme mais ont souligné que la violence à Amsterdam n’était pas unilatérale. La semaine dernière, le Premier ministre Dick Schoof a imputé la violence aux personnes issues de l’immigration.
Vendredi soir, la coalition gouvernementale de droite dirigée par Schoof a évité de peu sa dissolution après la démission d’une secrétaire d’Etat en protestation contre les propos racistes tenus par l’un de ses collègues au Conseil des ministres à la suite des violences contre des supporters israéliens.