Disparition du dessinateur Étienne Willem

Disparition du dessinateur Étienne Willem
Disparition du dessinateur Étienne Willem

Après des études d’Histoire dont il obtient une licence de Philologie romane, Étienne se lance dans la grande aventure du 9ème art en 2004. Il fait ses débuts aux Editions Paquet avec la série Bas anciens chiné et soie (2004 à 2007), roman policier atmosphérique se déroulant dans l’Angleterre des années 30, puis L’épée ardenoise (2010 à 2015) qui se déroule dans un monde médiéval fantastique et enfin la trilogie Les ailes du singe (2016 à 2019), au cœur de la Grande Dépression aux Etats-Unis des années 1930. Ces deux dernières séries ont en commun de mettre en scène des personnages animaliers.

Il rejoint le groupe Bamboo sous le label Grand Angle avec La Fille de l’Exposition universelle (scénario Jack Manini, 2018 à 2021). On suit les aventures de Julie Petit-Clou, voyante, sur fond de différentes expositions universelles de 1855 à 1937. Il laisse le scénario à Jack Manini le temps d’une bande dessinée historique « captivante ». ” La magie d’une élégante ligne semi-réaliste parfaitement maîtrisée, aussi bien en action que dans les grandes fresques. » Casemate.

Passionné Le Paris des Merveilles, une série de romans de Pierre Pevel avec qui il se lie d’amitié, il contacte Drakoo et en 2020 paraît une série dérivée, Les Artilleuses. En 2022, il s’attaque à la série parent, en l’adaptant et en la dessinant. ” Un premier tome très respectueux de l’univers original » Actuabd.Willem dessine comme dans sa série Les Artilleuses en utilisant un trait semi-réaliste avec une saveur Steampunk très agréable et convaincante. »PlanèteBD.

Le travail d’Étienne Willem se distingue par sa capacité à créer des univers immersifs et variés, allant du steampunk au Les canonniers à des histoires plus historiques comme La fille de l’Exposition universelle.

Ses éditeurs lui rendent hommage

« Etienne avait 51 ans, un talent de conteur extraordinaire allié à la modestie des vrais grands, un dessin magnifique, une improbable collection de kilts, une gentillesse inépuisable, une culture immense, des whiskies sublimes, une barbe qui vivait parfois une existence indépendante. , un rire bas et chaleureux et un œil pétillant de cet étrange mélange de malice et de désespoir qui faisait de lui quelqu’un de rare et de précieux », indique Christophe Arleston, directeur éditorial de Drakoo.

L’avoir comme ami pendant vingt ans a été un privilège, et travailler avec lui ces dernières années a été un honneur et une joie. »

Hervé Richez, directeur de la rédaction de Grand Angle ajoute : « Goscinny disait d’Uderzo qu’il était le seul à pouvoir dessiner un combat de poulpes dans une salade de groseilles. Il m’arrivait souvent de le dire à Étienne, un peu parce que je le pensais et beaucoup pour le faire rougir. C’était tellement tentant de chatouiller son incroyable humilité… Et puis, j’ai découvert Étienne, l’auteur complet, pour un futur album qui lui tenait incroyablement à cœur. Ses doutes, que je ne soupçonnais pas. Sa sensibilité, sa culture impressionnante, sa capacité à tout recommencer, plusieurs fois.

Et de poursuivre : « Et j’ai compris que le talent d’Étienne n’avait rien à voir avec la facilité, même si j’avoue l’avoir parfois pensé. Il était tellement talentueux ! En fait, Étienne ne fait aucune concession. En ce mauvais jour, je peux juste écrire, Étienne, que j’aurais aimé que tu le fasses… parfois. »

Crédits photos : Groupe Bambou

 
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