La mobilisation autour des enfants sans abri au collège Lezay Marnésia continue de recevoir le soutien, à la fois de la part des parents d’élèves, mais aussi des élus et des associations locales. L’occupation se poursuit ce week-end du 16 novembre.
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Sur 640 élèves, seuls 44 sont venus en cours ce vendredi 15 novembre au collège Lezay Marnésia. La majorité des parents se sont donc mobilisés pour soutenir les élèves SDF de leur établissement, en n’envoyant pas leurs enfants à l’école. “Nous avons eu un vrai succès, cela a très bien fonctionné, plus que prévu, confie Ilknur Usidi Aydin, parent délégué et organisateur de l’opération. On connaît le quartier, on connaît la sensibilité des parents. Les enfants étaient heureux et fiers de pouvoir contribuer à cette bonne cause.“
Les personnels éducatifs se relaient nuit et jour depuis vendredi 8 novembre pour occuper l’établissement et réclamer que la Communauté européenne d’Alsace (CEA), propriétaire des murs, utilise les logements de fonction vides pour accueillir des familles à la rue. .
Outre cette mobilisation indéniable du personnel scolaire, qui occupe le collège nuit et jour depuis vendredi 8 novembre, parents et enfants, il semblerait que la situation touche au-delà du cercle scolaire puisqu’une pétition en ligne compte à ce jour plus de 10 000 signatures.
Jean-Luc Ginder, auteur de la pétition et conseiller municipal de Bollwiller, a adressé une lettre ouverte au président et aux élus de la Communauté européenne d’Alsace (CEA) : «Vous avez les locaux pour les sauver de la promiscuité, du froid, de la nuit dans la rue, mais surtout vous avez le pouvoir», écrit l’élu local, également fondateur du collectif SOS Enfants Pauvres de France.
Au total, treize familles dont au moins un enfant inscrit dans le réseau Lezay Marnésia dorment dans la rue depuis la rentrée. Les enseignants ont choisi d’ouvrir les portes de l’établissement à quatre d’entre eux chaque soir depuis mardi 12 novembre, comme solution provisoire.
A ce jour, il n’y a pas eu de réaction officielle de la communauté, hormis les commentaires des élus dans les médias rappelant que l’hébergement d’urgence relève de la compétence de l’Etat. Le CEA avait également indiqué aux enseignants protestataires, vers la mi-octobre, que les logements vacants en question seraient utilisés pour loger des mineurs non accompagnés ou de jeunes adultes.
Contactée à plusieurs reprises par France 3 Alsace, la collectivité n’a pas répondu.