Un homme dénoncé par son dealer et écroué pour le meurtre d’un septuagénaire

Le corps d’Antoine Garnier, 70 ans, a été retrouvé ce mercredi 13 novembre à Gouarec (Côtes-d’Armor), à proximité du minigolf de la commune. Ce drame a choqué les habitants de cette ville de 900 âmes. D’importants moyens de gendarmerie ont été mobilisés pour résoudre cette affaire, notamment le GIGN, les brigades fluviales et canines ainsi que des techniciens d’identification criminelle.

Mercredi après-midi, le GIGN a interpellé Alvin S., 30 ans, résidant à Gouarec avec son père depuis sa récente sortie de prison. Le procureur de la République de Saint-Brieuc, Nicolas Heitz, a qualifié cette intervention de « difficile »en ajoutant que “les négociations ont été longues”. Un autre homme, âgé de 43 ans, avait contacté la police plus tôt pour signaler le meurtre. Il a dit avoir vu un cadavre dans les toilettes d’un ami quand il est venu “livrer des stupéfiants”. Ce quadragénaire, décrit par le procureur comme
« avec de nombreux casiers judiciaires »a alors été arrêté.

Le corps de la victime présentait de multiples blessures.

Lors de sa garde à vue, Alvin S. a reconnu s’être disputé avec Antoine Garnier, mardi 12 novembre, et avoir frappé la victime, la faisant tomber. Il a ensuite transporté le corps
“seul” sur un parking, pensant qu’Antoine Garnier était encore en vie. “Il a expliqué qu’il avait ensuite transporté, seul, la victime pour la déposer au fond du parking et l’avait laissé en pensant qu’il était encore en vie”, a-t-il ajouté. a rapporté Nicolas Heitz.

L’autopsie révélée « plusieurs fractures et blessures au visage et au thorax, ainsi que des blessures aux membres supérieurs, notamment aux mains, faites avec un objet pointu ». Le procureur a également précisé que « Le suspect a traîné la victime dehors et l’a laissée sans soins, à la vue de tous, entre 8 heures et 15 heures.

Un lourd passé judiciaire

Alvin S., originaire de Saint-Brieuc, avait un lourd casier judiciaire avec 24 condamnations depuis 2011, principalement pour des faits de violences et trafic de stupéfiants. En 2022, il a été reconnu coupable de menaces de mort et de recel. Portant un bracelet anti-rapprochement, il a déclaré avoir consommé régulièrement du cannabis ainsi que de la cocaïne et du crack depuis plusieurs mois. Le suspect a été mis en examen pour meurtre et placé en détention provisoire ce vendredi. Le procureur a souligné “l’extrême gravité des faits” pour justifier cette mesure.

Trafic de drogue et dénonciation

Le deuxième suspect, âgé de 43 ans, a reconnu avoir vendu de la drogue “en grande quantité via l’application Telegram”. Lors de son arrestation, la police a découvert à son domicile 24 kg de résine de cannabis, 1,4 kg d’herbe, 137 grammes de cocaïne et 13 comprimés d’ecstasy. Le procureur a indiqué qu’il avait signalé le crime parce qu’il considérait qu’Alvin S. “dangereux.”Aucun lien n’a toutefois été établi entre le meurtre et le trafic de drogue.

Jugé vendredi dans le cadre d’une comparution en reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), il a été condamné à 24 mois de prison, dont six mois avec sursis pendant deux ans, et à une peine de prison ferme.

Une information judiciaire a été ouverte, notamment pour vérifier si Alvin S. a pu bénéficier de complicité. Le procureur a indiqué que « Les téléphones saisis et les traces de sang sur les lieux du crime doivent être particulièrement analysés ». Les enquêtes se poursuivent pour éclaircir toutes les circonstances de ce meurtre qui a choqué la petite commune de Gouarec.

 
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