une hausse attendue de la participation, « c’est l’avenir de nos enfants qui est en jeu »

une hausse attendue de la participation, « c’est l’avenir de nos enfants qui est en jeu »
une hausse attendue de la participation, « c’est l’avenir de nos enfants qui est en jeu »

La campagne pour les élections législatives est officiellement lancée ce lundi 17 juin. Le remorquage commence et pourrait susciter l’intérêt d’un bon nombre de Français. Selon un récent sondage, ces élections devraient en effet rassembler une bonne partie des électeurs aux urnes.

La campagne pour les élections législatives est officiellement lancée ce lundi. Tous les candidats sont connus pour les 577 circonscriptions. Et il est temps de remorquer. Par rapport à l’année 2022, cette élection devrait susciter l’intérêt d’un bon nombre d’électeurs. Selon une enquête Ifop publiée dans le JDD, le taux de participation est en effet estimé à 63 % pour le premier tour des élections législatives. Soit 15 points de plus par rapport aux dernières élections législatives.

Au lendemain de l’annonce par Emmanuel Macron de la dissolution de l’Assemblée nationale, cet élan se faisait déjà sentir. 63 143 demandes de procuration ont été validées par le ministère de l’Intérieur.

Une élection historique

Si les abstentionnistes sont prêts à investir dans ce scrutin, c’est notamment suite au score réalisé par le Rassemblement national lors des élections européennes.

Certains électeurs qui ne se sont pas manifestés pour ce scrutin comptent le faire pour les législatives, comme Jade. “Je m’en veux un peu de ne pas avoir participé”, confie-t-elle au micro de RMC. “Vu les résultats des élections européennes, c’est vrai que ça commence à me faire un peu peur”, ajoute-t-elle.

Le RN, c’est aussi ce qui pousse souvent les électeurs à se rendre aux urnes le 30 juin. Pour « créer une barrière », d’abord. « Le dimanche soir, on se prend toujours une gifle, on se dit ‘ah si j’avais su’. Peut-être que j’aurais motivé plus de gens à voter », confie un électeur. D’autres voient l’aspect historique de cette élection.

“C’est vraiment l’avenir de nos enfants et de nos petits-enfants qui est en jeu, donc c’est pour ça qu’ils vont voter davantage”, estime un autre.

Des élections « imprévisibles »

Cette dramatisation est aussi ce qui permet un regain d’intérêt chez les électeurs, selon Benjamin Morel. Le politologue et maître de conférences à l’université Panthéon-Assas rappelle que des enquêtes établissent que la plupart des seconds tours devraient se dérouler entre le RN et la gauche.

« Nous voyons que nous avons une tension qui monte encore sur la question de ces élections et qui ne fera que croître. Les électeurs se déplacent quand ils pensent qu’il y a un problème, donc tout cela conduit à une surmobilisation, rendant cette élection encore plus illisible et imprévisible », ajoute l’expert.

Certaines personnalités n’hésitent pas non plus à appeler à voter, notamment dans le monde du sport, comme Kylian Mbappé qui appelle à « voter contre les extrêmes » et le journal L’Equipe qui publie un article contre l’extrême droite signé par 160 sportifs. .

La hausse de la participation n’est donc pas surprenante pour Anne-Charlène Bezzina, qui rappelle que le contexte de ces élections législatives est particulier. « Il faut rappeler que nous sommes dans des élections qui font suite à une dissolution et c’est généralement une période de choc. Nous avons des contextes d’alliance qui créent en quelque sorte une forme d’angoisse et d’intérêt pour la démocratie», analyse-t-elle.

Difficile toutefois de dire à qui profiterait ce regain d’intérêt. Les élections européennes ont déjà démontré que la légère hausse de la participation avait profité au RN, mais les élections législatives sont différentes et se déroulent dans un cadre profondément local. Les couleurs de l’hémicycle sont donc plus qu’incertaines.

Lucas Lauber et Mélanie Hennebique

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