Le Conseil français du culte musulman a fixé le début de la fête de l’Aïd el-Kébir à ce dimanche 16 juin. Les pratiquants abattent traditionnellement un animal et offrent sa viande aux personnes dans le besoin.
Fête majeure de l’Islam, l’Aïd el-Kebir (« la grande fête »), aussi appelée Eid al-Adha (« la fête du sacrifice »), débute ce dimanche 16 juin pour les fidèles musulmans avec trois jours de célébrations en vue.
Cette fête est célébrée par les musulmans du monde entier en souvenir du sacrifice qu’Abraham a failli consentir en voulant immoler son fils, avant que l’ange Gabriel ne lui propose à la dernière minute d’égorger un mouton à sa place, selon la tradition.
A cette occasion, les pratiquants abattent un animal, généralement un mouton, et offrent une partie de la viande aux nécessiteux.
De nombreux fidèles rassemblés au Mont Arafat
Pour cette journée, les pèlerins effectueront le grand rituel annuel, jetant des pierres sur des stèles représentant Satan, dans la vallée de Mina, en Arabie Saoudite, avant de regagner la Mecque pour de nouvelles circonvolutions autour de la Kaaba, au centre de la Grande Mosquée.
Samedi, les fidèles ont ramassé des pierres et ont dormi à la belle étoile dans la plaine de Mouzdalifa, située à quelques kilomètres de Mina, après avoir passé la journée à prier et à réciter le Coran au mont Arafat. Les températures sont particulièrement élevées cette année, avec jusqu’à 46°C enregistrés.
Le rituel de la lapidation a tourné au drame en 2015 lorsqu’une bousculade avait fait 2.300 morts, mais le site a depuis connu d’importants aménagements pour fluidifier les déplacements des foules.
Plus de 1,8 millions de pèlerins
L’un des cinq piliers de l’Islam, le hajj doit être accompli par tous les musulmans au moins une fois dans leur vie s’ils en ont les moyens.
Comme en 2023, plus de 1,8 million de fidèles y ont participé cette année, dont 1,6 million venus de l’étranger, ont annoncé samedi les autorités saoudiennes.
Les célébrations sont éclipsées cette année par la guerre meurtrière entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza, soumise à d’intenses bombardements et assiégée depuis plus de huit mois.
Quelque 2 000 Palestiniens, dont la moitié sont des membres de familles de victimes à Gaza, ont été invités cette année par le roi Salmane au pèlerinage. Les autorités ont toutefois prévenu qu’aucun slogan politique ne serait toléré pendant le hajj.
