Le sacrifice demandé par Dieu à Abraham
Dans la tradition prophétique musulmane, ce jour de célébration commémore un événement historique commun aux trois religions monothéistes (christianisme, judaïsme et islam), le sacrifice demandé par Dieu à Abraham, pour éprouver et prouver sa foi : l’immolation de son fils, Ismaël. Abraham accepte d’obéir à son Dieu, mais l’archange Gabriel, envoyé pour arrêter son action, remplace Ismaël par un bélier, ou un mouton. C’est pourquoi, lors de l’Aïd el-Kébir, les pratiquants sacrifient un mouton, une vache, une chèvre…
Une date différente chaque année
L’Aïd el-Kebir a lieu le 10 du mois de Dhu al-Hijja, dernier mois du calendrier musulman, et marque chaque année la fin de la période du hajj, le pèlerinage à La Mecque. Comme celle des autres fêtes de la religion musulmane, la date de cette grande fête qui dure trois jours, est déterminée par le calendrier lunaire, qui compte moins de jours que le calendrier grégorien (354 ou 355 au lieu de 365 ou 366). Cela change donc chaque année. Cette année, cela commence le dimanche 16 juin 2024.
Traditions de partage et de convivialité
Les fidèles, vêtus de leurs plus beaux habits, se rassemblent tôt le matin dans les lieux de prière. Selon la tradition, le chef de famille se charge alors de tuer l’animal en le vidant de son sang, sans l’assommer. La viande est ensuite divisée en trois : pour la famille, pour les proches et pour les pauvres. Aumônes, cadeaux… Comme pour le Ramadan, la générosité et la solidarité envers les plus démunis sont à l’honneur. Après avoir accompli la prière de l’Aïd, les musulmans se souhaitent Eid Moubarak, « joyeuse fête (de l’Aïd) », comme on dit « joyeux Noël » ou « meilleurs vœux » dans la tradition chrétienne.
