Le comité d’éthique de la Chambre devait voter vendredi sur l’opportunité de publier un rapport “très préjudiciable” sur le représentant de Floride Matt Gaetz, a rapporté jeudi le site Web PunchBowl News. Gaetz a défié ce scénario en renonçant soudainement à son poste après avoir été nommé procureur général des États-Unis par Donald Trump. En principe, la Chambre n’a plus aucune compétence à son égard. Il aurait pu choisir de l’expulser après la publication du rapport.
La Commission d’éthique a ouvert une enquête en 2021 sur des allégations selon lesquelles Gaetz se serait livré à une inconduite sexuelle et aurait consommé des drogues illégales, ainsi que sur des allégations selon lesquelles il aurait abusé de documents d’identité d’État, converti des fonds de campagne à des fins personnelles, accepté des cadeaux non autorisés par le règlement intérieur et partagé des informations inappropriées. des images ou des vidéos à la Maison, entre autres transgressions.
L’enquête a été suspendue pendant l’enquête criminelle du ministère de la Justice sur des allégations selon lesquelles Gaetz aurait eu une relation sexuelle inappropriée avec une jeune fille de 17 ans et aurait pu enfreindre les lois fédérales sur le trafic sexuel. Le département a clôturé l’enquête l’année dernière sans porter d’accusations contre Gaetz.
La nouvelle de la nomination de Gaetz a été choquée par de nombreux élus républicains du Congrès. Les sénateurs du Grand Old Party doutent que le fauteur de troubles trumpiste puisse être confirmé par la chambre haute du Congrès, comme l’exige la Constitution, et font pression sur l’entourage de Trump pour qu’il revienne sur sa décision.
Le journaliste Marc Caputo du site Bulwark cite un conseiller de Trump expliquant pourquoi le président élu a pris cette décision controversée à son goût : « Aucun des [candidats] ils n’avaient pas ce que Trump voulait et ils ne parlaient pas comme Gaetz. Tout le monde parlait du poste de procureur général comme s’ils postulaient à une nomination judiciaire. Ils parlaient de leurs théories juridiques et de leurs conneries constitutionnelles. Gaetz était le seul à le dire “Ouais, je vais y aller et commencer à couper des putains de têtes.” »
Dans une analyse, le New York Times décrit la nomination de Gaetz, ainsi que celles de l’animateur de Fox News Pete Hegseth au Pentagone et de l’ancien représentant Tulsi Gabbard à la tête du renseignement national, comme « une prise de pouvoir ». J’y reviendrai dans un prochain post. En attendant, on se demande si le rapport du comité d’éthique de la Chambre sera un jour publié ou s’il fera l’objet d’une fuite. Nous savons que Gaetz n’avait pas seulement des amis au sein du caucus républicain.
(Photo de l’AFP)
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